On l’oublie parfois, sauf en Lorraine, mais le 6 décembre est la fête de la Saint-Nicolas. Traditionnellement, le saint patron des enfants distribue des cadeaux à ceux qui se sont le mieux comportés. Voici dix choses à savoir sur celui qui est considéré comme l’ancêtre du Père Noël.
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L’évêque Nicolas de Myre, ou Nicolas de Bari, plus communément appelé Saint Nicolas, est né au IIIee siècle en Lycie, au sud de l’actuelle Turquie. Il est vénéré en Orient (en Russie et en Grèce) mais aussi en Occident depuis le XIee siècle.
Il est considéré par beaucoup comme l’ancêtre du Père Noël. Les deux ont des similitudes : manteau rouge, barbe blanche… Mais c’est véritablement à partir des années 30 que le le père Noël présenté dans les publicités Cola-Cola a pris le dessus en termes de popularité.
En tant qu’évêque, Saint Nicolas est souvent représenté vêtu de l’habit ecclésiastique, coiffé d’une mitre (couvre-chef réservé aux évêques) et tenant une crosse épiscopale.
Saint Nicolas est considéré comme le protecteur des enfants. Selon la légende, il en ressuscita trois, assassinés par un boucher avant d’en faire des viandes savoureuses. Il est aussi le saint patron des hommes célibataires. Quand un homme a dépassé l’âge de 30 ans ans sans être marié, on dit qu’il «porte la crosse de Saint Nicolas.»
Selon la tradition, Saint Nicolas apporte des friandises (fruits secs, chocolats, oranges, pain d’épices) ou des cadeaux aux enfants qui ont été sages dans la nuit du 5 au 6 décembre. En Hongrie et en Allemagne, les enfants doivent laisser leurs bottes sur le rebord de la fenêtre ou sur devant la porte le soir du 5 décembre.
Un personnage étrange accompagne généralement Saint Nicolas. Une sorte de sosie, mais qui n’a rien à voir avec le saint patron des enfants. Souvent représenté en noir, le Père Fouettard porte parfois un fouet et menace de battre les enfants qui n’ont pas été sages…
La Lorraine, qui accorde une grande importance à la fête de la Saint-Nicolas, souhaite que cette tradition obtienne son inscription au patrimoine culturel et immatériel de l’UNESCO. Un premier pas a été franchi avec son inscription en 2018 à l’inventaire français du patrimoine culturel et immatériel.
En région Hauts-de-France, la procession de la Saint-Nicolas à Villeneuve-d’Ascq est inscrite à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel depuis 2014.
Afin de préserver la tradition, la marque « Saint-Nicolas » a été déposée à l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) par Nancy et Saint-Nicolas-de-Port en 2009. Une initiative qui avait créé un conflit entre les pays alsaciens et Lorraine, l’Agence de Développement Touristique de Haute-Alsace considérant que Saint-Nicolas ne doit en aucun cas être assimilé à une marque.
En Alsace, la brioche Saint-Nicolas est appelée « mannele » dans le Bas-Rhin et « mannala » dans le Haut-Rhin. En 2018, pour suivre l’actualité, une boulangerie de Wangenbourg-Engenthal (Bas-Rhin) leur a même fait porter des gilets jaunes.
La Saint-Nicolas continue d’être célébrée en Lorraine, mais elle l’est également dans plusieurs autres pays européens. : en Allemagne, Autriche, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et même en Suisse.