La cheffe des députés de La France insoumise Mathilde Panot a prévenu jeudi sur LCI que le parti de gauche radicale censurerait « bien entendu » à l’Assemblée nationale tout Premier ministre qui n’est pas issu du Nouveau Front populaire, après la censure mercredi soir de Michel. Barnier.
Ce vote de censure s’appliquerait également à Bernard Cazeneuve, figure de centre gauche régulièrement citée pour Matignon, “qui n’est pas issu du NFP”, a insisté Mathilde Panot, Bernard Cazeneuve ayant quitté le PS pour créer son propre parti politique.
« Une rupture avec le Nouveau Front Populaire »
Les Insoumis, qui réclament majoritairement la démission d’Emmanuel Macron, rejettent fermement toute « forme d’alliance gouvernementale avec les macronistes » et s’exaspèrent de voir leurs alliés socialistes ouverts au compromis. Mathilde Panot a prévenu que l’accord évoqué par les socialistes serait « une rupture avec le Nouveau Front populaire ».
L’idée de s’entendre, même a minima, avec les macronistes est une “chimère”, renchérit le coordonnateur de LFI Manuel Bompard, pointant les nombreux points de désaccord, notamment sur la réforme des retraites, dont les Insoumis réclament l’abrogation. .
«Fiction politique»
“Nous sommes toujours prêts à gouverner sur un programme de rupture, nous soutenons toujours Lucie Castets”, la candidate NFP à Matignon cet été dont les socialistes ont pris leurs distances, a ajouté Mathilde Panot.
Mais un élu LFI explique qu’il n’y croit pas : « Macron nommera-t-il un Premier ministre prêt à abroger la réforme des retraites ? Non. Fin de l’histoire. Tout le reste est de la fiction politique.»
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