L’actrice Charlotte Lewis perd en appel dans son procès en diffamation contre Roman Polanski, qu’elle accuse de viol

Pour l’avocat de l’actrice britannique, cet arrêt de la cour d’appel revient à “offrir à Roman Polanski une forme de permis de tuer dans les médias”.

Publié le 12/04/2024 16:18

Mis à jour le 12/04/2024 16:18

- de lecture : 2min

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Le réalisateur Roman Polanski à Cracovie, Pologne, le 2 mai 2018. (BEATA ZAWRZEL / NURPHOTO / AFP)

L’actrice britannique Charlotte Lewis a perdu mercredi 4 décembre le procès en diffamation qu’elle avait intenté contre Roman Polanski. Le réalisateur avait qualifié les accusations de viol portées par l’actrice de «« mensonge odieux ». La cour d’appel de Paris « a confirmé le jugement rendu » en première instance, qui a acquitté en mai dernier le cinéaste de 91 ans, également accusé d’agressions sexuelles et de viols par plusieurs femmes.

Charlotte Lewis a fait appel du jugement du tribunal pénal. Mais le parquet ne l’ayant pas fait de son côté, l’acquittement sur le plan pénal était devenu définitif. La cour d’appel devait dire si le réalisateur était toujours coupable d’une « faute civile » et devait donc lui verser des dommages et intérêts. Le tribunal a finalement considéré qu’il n’y avait pas de faute civile.

“C’est une décision très discutable car elle offre à Roman Polanski une forme de permis médiatique de tuer”L’avocat de Charlotte Lewis, Me Benjamin Chouai, a commenté auprès de l’AFP. “Il a le droit de diffamer, de discréditer, de salir, il continuera sûrement à le faire contre Charlotte Lewis mais aussi sûrement contre d’autres femmes”a-t-il ajouté, affirmant qu’il allait faire le point avec son client, absent lors de l’annonce de la décision, pour éventuellement se pourvoir en cassation.

“C’est une décision extrêmement satisfaisante, on peut dire que c’est un grand jour pour la liberté d’expression, puisqu’il a été une fois de plus confirmé et validé que lorsqu’on est accusé dans la presse on peut se défendre dans la presse”s’est au contraire félicitée Me Delphine Meillet, avocate de Roman Polanski. Lors de l’audience devant la Cour d’appel, elle a demandé “au nom de quoi” et “un accusé jeté en pâture sur la place publique” n’aurais pas “la même liberté d’expression que ses accusateurs”.

 
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