paierez-vous davantage en 2025 si la motion de censure est adoptée ?

paierez-vous davantage en 2025 si la motion de censure est adoptée ?
paierez-vous davantage en 2025 si la motion de censure est adoptée ?

© Illustration Capital / Adobe Stock

La censure gouvernementale entraînera-t-elle une augmentation de votre impôt sur le revenu l’année prochaine ? C’est certain, selon le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin. En cas de censure, “on fait automatiquement rentrer 380 000 foyers français supplémentaires à l’impôt sur le revenu car le barème n’aura pas suivi l’inflation et 17 millions de foyers paieront aussi plus”affirmait le locataire de Bercy dans les colonnes du Parisien, le 30 novembre. Pour quoi ? Car le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 prévoit en article 2 une indexation de tranches du barème de l’impôt sur le revenu sur la hausse annuelle des prix hors tabac en 2024, estimée à 2% par le gouvernement. Une mesure prévue chaque année dans le budget de l’Etat afin de ne pas alourdir la facture fiscale des contribuables dont les revenus n’ont pas augmenté plus que l’inflation. Et qui permet aussi à certains ménages de rester exonérés d’impôt.

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Ou sans budgetaucune indexation des tranches du barème d’imposition n’est possible. « S’il n’y a plus de gouvernement et plus de budget, il n’y a plus de mesures augmentant les impôts des plus riches, comme la création de la contribution différentielle sur les hauts revenus. Et davantage d’indexation des tranches du barème de l’impôt sur le revenu. Certains qui n’ont pas payé d’impôt sur le revenu entreront donc dans le barèmeconfirme l’économiste François Ecalle, fondateur de l’association Fipeco. Mais il s’agit d’un scénario hypothétique.nuance l’expert.

Indexation rétroactive des tranches d’imposition

Car il n’est pas question de supprimer le relèvement des seuils des différentes tranches du barème d’imposition et, par conséquent, de frapper d’un coup dur les contribuables au porte-monnaie. facture qui grimperait de plusieurs centaines d’euros. Tout d’abord, une fois nommé le prochain gouvernement, il pourra demander «de toute urgence au Parlement l’autorisation de percevoir les impôts», précise l’article 47 de la Constitution, et présenter avant le 19 décembre un projet de loi de finances spéciale à cet effet. « Une fois cette loi spéciale adoptée, vous reprendrez les mêmes recettes et dépenses qu’en 2024 »précise le constitutionnaliste Benjamin Morel, maître de conférences à l’université Paris 2 Panthéon-Assas.

Certes, tant qu’un budget pour 2025 n’est pas voté, les règles prévues pour 2024 perdurent et le barème de l’impôt sur le revenu ne change pas, avec le spectre d’une hausse d’impôt pour tous les contribuables. . “Mais le vote d’une loi spéciale ne nous dispense pas de voter un budget dans les premiers mois de 2025”assure l’expert. Il appartient ensuite au futur gouvernement de faire adopter une première loi de finances par le Parlement. A savoir le budget débattu cet automne et mis entre parenthèses par l’adoption de la motion de censure à l’Assemblée nationale, mercredi 4 novembre, soit dans le cadre d’une nouvelle loi. En tout cas, ce budget inclura sans surprise le classique indexation des tranches d’échelle taxe d’inflation. Et même adopté en 2025, « il peut être appliqué de manière rétroactive »assure le spécialiste. Pas de panique donc, les contribuables ne seront pas les dommages collatéraux de la censure gouvernementale.

 
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