Le président du Rassemblement national (RN) affirme avoir été « constructif » dans la rédaction du budget 2025 et regrette de ne pas avoir été écouté par le Premier ministre Michel Barnier.
Leur décision est prise. Dans quelques heures, ce mercredi 4 décembre, les députés RN voteront la motion de censure déposée par la gauche et renverseront le gouvernement de Michel Barnier.
Jordan Bardella, dont le parti n’a pas rejeté le Premier ministre a prioriprésente la censure comme une solution de dernier recours. “Nous avons été constructifs jusqu’au bout : mais quand le Premier ministre nous présente un budget de récession, de punition (…) alors c’est mon devoir de le rejeter”, a déclaré le président du RN au micro de France Inter.
“Je ne peux pas retourner vers mes électeurs et leur dire que je laisse passer un tel texte.” “J’ai pris des engagements, je dois veiller à ce qu’ils soient respectés”, a ajouté l’eurodéputé.
Des « lignes rouges » pas « entendues »
Jordan Bardella regrette que les « lignes rouges » du RN n’aient pas été « entendues » par Michel Barnier, et espère que le prochain gouvernement les « prendra en considération ». « Ce sont ceux pour lesquels les Français ont voté », assure-t-il.
Ces lignes rouges, « je veux qu’elles soient entendues pleinement », a insisté le président du RN.
Certaines de ces revendications ont été entendues par Michel Barnier, qui a accepté de céder à la dernière minute sur le remboursement des médicaments. Mais le premier ministre a a refusé de faire un pas vers le RN concernant la désindexation des retraitesmettant définitivement le feu à la fête.
Interviewé à Matignon ce mardi soir, Michel Barnier a dénoncé la « surenchère » de Marine Le Pen et de son parti. “Nous avons écouté tout le monde et nous avons progressé, des progrès sur de nombreux points”, a-t-il soutenu.
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