Au sein du PFN, l’après-Barnier ravive les tensions

Au sein du PFN, l’après-Barnier ravive les tensions
Au sein du PFN, l’après-Barnier ravive les tensions
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Mathilde Panot, présidente du groupe La insoumise (LFI), lors de l’examen du projet de loi visant à abroger la retraite à 64 ans, à l’Assemblée nationale, le 28 novembre 2024. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »

Le Nouveau Front Populaire (NFP) va-t-il s’effondrer dans l’ère post-Barnier ? Alors que le Premier ministre est menacé d’une motion de censure, les quatre groupes de gauche divergent fortement sur la marche à suivre en cas de chute du gouvernement. Mardi 3 décembre, au lendemain du 49.3 déposé par le Premier ministre, la cacophonie régnait au sein de l’alliance de gauche. Au cœur des dissensions, l’accord de non-censure que les socialistes souhaitent proposer aux autres groupes parlementaires, hors Rassemblement national. Cet accord consisterait, pour un éventuel gouvernement de gauche, à renoncer au 49.3, en échange d’une absence de censure au Parlement.

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D’emblée, la présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, s’y est opposée. Elle voit là « une forme d’alliance gouvernementale avec les macronistes. C’est hors de question pour nous.»dit-elle. Le président de la commission des finances, Eric Coquerel (LFI, Seine-Saint-Denis), abonde dans ce sens : « Imaginer un quelconque accord préalable avec le « socle commun » ne fonctionne pas. On a vu au Sénat que le gouvernement et la droite ont fait voter à nouveau les amendements de la gauche, sans même évoquer le travail d’obstruction à l’abrogation de la réforme des retraites. »

LFI n’envisage que deux solutions pour sortir de la crise, la nomination de Lucie Castets au gouvernement, une option à laquelle le mouvement ne croit plus ; ou encore la démission d’Emmanuel Macron, en vue d’une élection présidentielle anticipée, ce qui est aussi la préférence de Jean-Luc Mélenchon. « S’il ne nomme pas de gouvernement NFP, il doit partir. Nous ne devons lui laisser aucune issue avec un gouvernement technique ou de centre-gauche.»explique Eric Coquerel, suggérant de nouvelles censures.

Une stratégie qui va à l’encontre de celle mise en œuvre par les socialistes, qui ont multiplié les efforts pour se démarquer de leurs encombrants partenaires. Principale préoccupation du Parti socialiste (PS) : prouver qu’il ne contribue pas à la déstabilisation du pays, alors que les critiques se multiplient. « Le groupe PS n’a cessé de faire des propositions précises et financées sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. [PLFSS]nous avons reçu un licenciement”justified the Paris deputy Emmanuel Grégoire. « Nous ne sommes en aucun cas partisans du chaos »a tenté de rassurer l’élue PS du Finistère Mélanie Thomin.

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