Le collectif Team Taxi a renoncé à appeler à une nouvelle manifestation mercredi à Paris, en raison d’une interdiction préfectorale de rassemblement à proximité de l’Assemblée à l’issue d’une première journée de manifestation, a expliqué à l’AFP l’un de ses membres. « Nous avions prévu de manifester à nouveau demain devant l’Assemblée, mais la préfecture a refusé et nous a proposé d’aller au cours de Vincennes (au sud-est de Paris) : cela n’a aucun intérêt. Nous ne voyons pas qui nous pourrions sensibiliser là-bas. »Walid Hanida, du collectif Team Taxi, l’a expliqué mardi soir à l’AFP.
« Nous n’appelons plus à manifester demain mercredi. Nous attendrons de voir s’il y a une censure gouvernementale. Car si le gouvernement tombe, il remet les compteurs à zéro.»il a ajouté. La préfecture de police de Paris a pris mardi soir un arrêté interdisant les manifestations prévues par le collectif près de l’Assemblée, au nom de « impératifs d’ordre public » après une première journée de mobilisation où il y avait des signes de « incendies », « jets de mortier de feux d’artifice » et « obstacles à la circulation ». L’arrêté préfectoral précise qu’un autre lieu de rassemblement – Cours de Vincennes – a été proposé au collectif, qui l’a refusé.
Plus de 500 taxis ont manifesté mardi près de l’Assemblée nationale, pour protester contre la baisse des tarifs pour le transport des malades. Afin de réaliser 300 millions d’euros d’économies sur ce transport sanitaire, le gouvernement Barnier, menacé de censure, souhaite obliger les taxis et transporteurs sanitaires à négocier des mesures avec l’Assurance maladie, sous peine de baisses de tarifs imposées. « Nous sommes venus expliquer aux députés pourquoi les taxis ne peuvent pas supporter à eux seuls le poids des déserts médicaux, pourquoi la baisse des tarifs kilométriques pour transporter les malades allait à l’encontre d’un modèle économique et social. Nous reviendrons si nécessaire »a ajouté Walid Hanida.