« De nombreuses écoles complètement fermées », à quoi s’attendre dans l’éducation nationale

« De nombreuses écoles complètement fermées », à quoi s’attendre dans l’éducation nationale
« De nombreuses écoles complètement fermées », à quoi s’attendre dans l’éducation nationale

Par

Léa Giandomenico

Publié le

2 décembre 2024 à 18h27

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« Ne laissons pas cela arriver » : tel est le slogan du SNUipp-FSU, le syndicat national unitaire des enseignants et professeurs des écoles, à l’approche du jeudi 5 décembre 2024, qui signera une journée de grève massive dans les écoles primaires.

Le nombre de grévistes s’annonce élevé

Plus généralement, c’est la majorité des syndicats du service public qui « appellent à une journée d’action, de rassemblements, de manifestations et de grèves dans tout le pays » pour ce jeudi. Et de fait, de nombreuses écoles primaires sont touchées.

Pour l’instant, le syndicat majoritaire dans les écoles élémentaires ne connaît pas encore le taux de grévistes et d’écoles fermées – car les enseignants ont jusqu’à ce soir pour se déclarer – mais il nous indique déjà la tendance.

« A priorinous allons avoir de nombreuses écoles ferméeset un très grand nombre de grévistes. Les enseignants des écoles sont extrêmement mobilisés sur cette grève, tout le monde se sent concerné, donc la colère s’est progressivement accrue”, nous a d’emblée expliqué Guislaine David, porte-parole du Snuipp-FSU, rejointe par -.

Si de nombreuses écoles risquent d’être totalement fermées (crèches et cantines comprises), c’est aussi parce que les animateurs du périscolaire seront eux aussi massivement en grève.

Il n’y aura pas de personnel périscolaire pour assurer le dispositif d’accueil minimum normalement mis en place par les collectivités.

Guislaine David
Porte-parole du SNUipp
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Un mouvement sans précédent ?

Ainsi, le mouvement s’annonce très suivi. Ou même complètement nouveau ? « Il est trop tôt pour l’assurer », réitère le porte-parole.

« Déjà lors de la réforme des retraites, et lors des mobilisations anti-Blanquer, on a eu de gros mouvements, on ne sait pas si ça va être aussi massif, mais ça semble augmenter très progressivement depuis 15 jours, et voilà. a confirmé qu’il est bien suivi », anticipe Guislaine David.

Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura une mobilisation massive dans les rues, « avec grands cortèges d’enseignants. Le SNUipp recense également 131 points de mobilisation, et détaille les actions par ville en , dans une carte.

Gel des salaires, indemnisation des congés de maladie, etc.

Dans le viseur des syndicats enseignants, plusieurs choses : la baisse des indemnités des congé de maladie et le passage à un délai de carence de trois jours en cas d’arrêt, gel des salaireset les suppressions d’emplois annoncées.

Nous, les enseignants, lorsque nous sommes en classe, nous ne pouvons pas échapper à certaines maladies, mais nous ne pouvons pas venir travailler malades. Les collègues se sentent donc coupables d’être malades.

Guislaine David.
Porte-parole du SNUipp-FSU

« Et puis comme on n’a pas cette indemnisation d’arrêt maladie comme les salariés du privé, on a ce sentiment d’injustice, et de perte d’argent dans un contexte où le métier d’enseignant est de moins en moins attractif. Et où nos conditions de travail sont déjà dégradées », énumère le porte-parole du SNUipp.

De nombreuses raisons qui « cristallisent la colère »

Selon elle, peut-être que la probabilité d’une démission du gouvernement (en lien avec le 49-3 déposé par Michel Barnier et la motion de censure) serait un facteur supplémentaire de mobilisation des indécis.

De nombreux enseignants ont également été choqués par les propos de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, que les syndicats d’enseignants qualifient de « professeur-bashing ». Et pour cause : l’ancien Président a stigmatisé le travail des enseignants, estimant que la France n’avait pas les moyens d’avoir un million d’enseignants.

“C’est 24 heures sur 24 […] six mois de l’année […] Entre vacances et week-end…», déclarait-il début novembre.

De toute évidence, de nombreux facteurs « cristallisent la colère ».

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