Michel Barnier active l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter son texte

Michel Barnier active l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter son texte
Michel Barnier active l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter son texte

Paire Wally Bordas

Publié
il y a 21 minutes,

mis à jour à 16h02

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Après avoir cédé une dernière concession aux troupes de Marine Le Pen, le Premier ministre Michel Barnier a décidé d’activer l’article 49.3 de la Constitution pour la première fois depuis sa nomination sur le budget de la sécurité sociale.

L’issue semblait presque inévitable. Ce lundi après-midi, à la tribune de l’Assemblée nationale, le Premier ministre Michel Barnier a activé l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter son projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Une décision annoncée quelques minutes plus tôt à Matignon aux présidents de groupe du « socle commun ». Ceci, après avoir annoncé une dernière concession aux députés de Marine Le Pen, en s’engageant que le projet de loi ne contiendra aucune disposition prévoyant le déremboursement des médicaments en 2025. « De nombreuses demandes ont été exprimées sur le sujet. Madame Marine Le Pen, au nom du Rassemblement national, l’a encore rappelé ce matin au Premier ministre lors d’un entretien téléphonique.indiquait en début d’après-midi un communiqué diffusé par Matignon.

De quoi empêcher le vote d’une motion de censure, que ne manqueront pas de demander certaines oppositions, au premier rang desquelles le Nouveau Front populaire ? Le Premier ministre y parie, alors que selon plusieurs sources au RN, une dernière ligne rouge, celle de la désindexation des retraites, figurerait encore dans le texte du Premier ministre. Le vote sur les éventuelles motions de censure qui seront déposées devrait avoir lieu mercredi.

Pour déclencher son 49,3, Michel Barnier n’aura en tout cas pas attendu le vote de la motion de rejet déposée par la gauche. Ni que chacun des groupes parlementaires prenne publiquement position dans l’hémicycle concernant les différentes mesures du projet de loi, fruit d’un accord en commission mixte entre parlementaires macronistes et LR la semaine dernière. En tout cas, les prochains jours s’annoncent mémorables pour le gouvernement, plus que jamais en sursis.

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