(AOF) – Atos a annoncé avoir finalisé son augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS) de 233 millions d’euros. A l’issue de cette opération et compte tenu de la réalisation de la réduction de capital prévue par le plan de sauvegarde accéléré, le capital social de la société sera composé d’environ 63,175 milliards d’actions d’une valeur nominale de 0,0001 euro. chaque.
Un peu plus de 18,475 milliards d’actions nouvelles ont été souscrites lors de l’augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription. Cela inclut les actions nouvelles souscrites par Philippe Salle, président du conseil d’administration et futur directeur général de la société, qui a souscrit, conformément à son engagement de souscription, un peu plus de 2,43 milliards d’actions nouvelles, soit un montant total de 9 millions d’euros. .
Le groupe informatique a rappelé que la finalisation de l’augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription “marque une étape importante dans l’achèvement du processus de restructuration financière d’Atos tel que prévu par son plan de sauvegarde accéléré”.
“La mise en œuvre du plan de restructuration financière se traduira par une émission massive de nouvelles actions et une dilution substantielle des actionnaires actuels d’Atos, ce qui pourrait avoir un impact très défavorable sur le cours de l’action”, a encore souligné l’entreprise. Ces derniers jours, l’action Atos a fortement rebondi.
AOF – EN SAVOIR PLUS
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Points clés
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– Leader international de la transformation numérique, du calcul haute performance et des infrastructures liées aux technologies de l’information, créé en 1997, leader européen du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs ;
– Activité de 10,7 milliards d’euros, répartie en 2 pôles : Eviden -digital, big data & sécurité- pour 48% du chiffre d’affaires, et Tech Foundations pour 51% -infrastructures et environnements de travail connectés ;
– Chiffre d’affaires réalisé à 30% en Europe du Nord et Asie-Pacifique, 23% en Europe Centrale, 23% en Amérique puis 21% en Europe du Sud ;
– Ambition : maximisation de la valeur via la division du groupe en 2 entités distinctes – Tech Fondations pour les infrastructures, le cloud privé et les plateformes et Eviden pour le numérique, le big data et la cybersécurité ;
– Capital ouvert (9,96% pour la caisse de pension Siemens, 2,2% pour les salariés et, depuis décembre 2023, 11,4 pour Onepoint) ;
– Présidence du conseil d’administration de 12 administrateurs assurée, depuis octobre 2023, par Jean_Pierre Mustier, la direction générale étant dirigée par Paul Saleh, assisté de Carlo d’Asaro Biondo, « directeur général ».
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Défis
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– Agilité du business model :
– gêné par le retard de la scission du groupe entre Eviden et Tech Fondations,
– concentré depuis un an sur le redressement financier, ni sur les cessions, d’un montant prévu de 400 millions d’euros pour 2024, ni sur la disponibilité & l’autofinancement gratuit permettant le paiement des échéances obligataires, notamment pour les emprunts 2025
– se distingue par sa force d’innovation développée dans 18 centres de R&D avec un portefeuille de 3 000 brevets fondé sur l’innovation ouverte via des partenariats avec des centres universitaires (informatique quantique, ordinateurs exascale, intelligence artificielle, HPC,) et des alliances avec d’autres acteurs industriels (AWS, Dell, Google, Huma, etc.)
– Stratégie environnementale de neutralité carbone en 2028 et de réduction de moitié des émissions d’ici 2025 vs 2021 :
– Une bonne visibilité avec un carnet de commandes égal au chiffre d’affaires ;
– Situation financière très dégradée -2,23 Md€ de dette, cash-flow négatif de 1,1 Md€-, la restructuration en cours étant soutenue par la majorité des créanciers et des banquiers via un « Nouveau Financement Sécurisé » et un Lock-up.
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Défis
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Après les pertes enregistrées en 2021, 2022 et 2023 (3,4 milliards d’euros) et les refus successifs des repreneurs potentiels d’Eviden ou de Tech Fondations (Thales, Airbus, EPEI…), la défiance des investisseurs à l’égard de la gouvernance (rapports à l’Autorité des marchés financiers) de dysfonctionnements graves du conseil d’administration par l’un des administrateurs, augmentation de Onepoint au capital du groupe, etc.) ;
– Vers une probable reprise par l’État français des activités « souveraines » et des interrogations persistantes sur l’émergence d’actionnaires significatifs ; ;
– Après l’ouverture, fin juillet, d’une procédure de sauvegarde accélérée, vers la conversion de près de la moitié de la dette en actions et une augmentation de capital ;
– Réalisation d’objectifs chiffrés :
– chiffre d’affaires : 9,9 milliards d’euros en 2024, 10,2 milliards d’euros en 2025, 10,8 milliards d’euros en 2026,
– marge opérationnelle : 4,3% en 2024, 6,3% en 2025, 8,6 milliards d’euros en 2026,
– résultat net : -13 millions d’euros en 2024, 202 millions d’euros en 2024, 788 millions d’euros en 2026,
– génération de cash-flows positifs à partir de 2026 ;
– Suppression du dividende.