Marine Le Pen estime que le gouvernement « a mis fin à la discussion »

Marine Le Pen estime que le gouvernement « a mis fin à la discussion »
Marine Le Pen estime que le gouvernement « a mis fin à la discussion »

Le Rassemblement national (RN) estime que le gouvernement “a mis fin à la discussion” sur d’éventuelles modifications du budget de la Sécurité sociale, qui seront soumises lundi à l’Assemblée nationale et pourraient provoquer la chute du Premier ministre, Michel Barnier, a déclaré Marine Le Pen à l’Agence -Presse, dimanche 1est Décembre.

« Le gouvernement a exprimé sa volonté de ne pas modifier le PLFSS [projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale]c’est extrêmement clair et nous en avons pris note”a-t-elle précisé, s’appuyant sur les déclarations du ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, au journal Le Parisien.

Le locataire de Bercy assure que le gouvernement ne fera pas de nouvelles concessions sur le budget de la Sécurité sociale, malgré la menace de censure que représente le RN. « Ce texte n’est plus celui du gouvernement mais le fruit d’un compromis parlementaire entre députés et sénateurs via une commission paritaire concluante, ce qui n’était plus arrivé depuis quinze ans sur un budget. Y revenir, ce serait siéger au Parlement, à la démocratie et à la délibération, dont nous respectons le compromis.»dit-il.

« Dans un entretien ce matin, le ministre Laurent Saint-Martin indique que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 ne sera plus modifié. De quel acte. A force d’entêtement et de sectarisme, la minorité gouvernementale met donc fin au cycle des négociations, au risque de provoquer sa censure.»estime, de son côté, le président du RN, Jordan Bardella, sur X.

Marine Le Pen a regretté que le gouvernement de Michel Barnier ne veuille pas « passer à des éléments qui nous paraissent inacceptables ». Le RN a notamment cité comme « ligne rouge absolue » la désindexation partielle des retraites par rapport à l’inflation, prévue dans le projet de budget. « On ne se laissera pas voler les Français pour réparer les erreurs de sept ans de macronisme » (…). Il y a une chance que nous tirions les conséquences de ce comportement extrêmement fermé et sectaire »a-t-elle ajouté, selon l’AFP.

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Des « subventions » accordées aux RN

Dans le même temps, la situation était également tendue au Sénat qui terminait l’examen du budget. Les élus de gauche ont quitté l’hémicycle dimanche lors des débats, dénonçant un “force” du gouvernement et de la droite, qui ont demandé le réexamen de plusieurs dizaines de mesures, quelques heures avant le vote sur le volet recettes du texte. Ils critiquent l’attitude du gouvernement et de la majorité sénatoriale – une alliance centre-droite – qui ont tous deux demandé la tenue d’une seconde délibération sur ces mesures, pourtant votées dans la semaine à main levée, le plus souvent contre l’avis. de la commission des finances et Laurent Saint-Martin.

« Nous venons d’inventer un nouvel outil : le sénatorial 49.3. Nous passons des heures, jour et nuit, à voter des mesures et à trouver des compromis. Et d’un geste de la main, les délibérations sont balayées. C’est un véritable problème démocratique dans une période économique et sociale grave.»s’est indigné le socialiste Thierry Cozic (Sarthe), selon l’AFP.

« Ce gouvernement est minoritaire. Il a plutôt choisi de se tourner vers sa droite et son extrême droite en réfutant tous les arguments de gauche et il se rend compte que cela ne va rien changer à l’attitude du Rassemblement national.»qui le menace de censure, a ajouté le communiste Pascal Savoldelli (Val-de-Marne), l’écologiste Thomas Dossus (Rhône) le dénonçant comme un « un coup de pouce supplémentaire ».

“Ce n’est en aucun cas un déni de démocratie”a insisté pour sa part Laurent Saint-Martin, “il s’agit de poser la question de l’équilibre financier”il a ajouté. Selon les estimations du gouvernement, le budget tel que modifié par le Sénat, sans corrections, aurait aggravé le solde budgétaire de 5,8 milliards d’euros, ce qui est jugé incompatible avec l’objectif de 60 milliards d’euros. euros d’économies, fixés par l’exécutif. « Nous voulons une copie qui ne soit pas dégradée à la fin des débats »a confirmé à l’AFP la leader des Républicains sur le budget, Christine Lavarde, sénatrice des Hauts-de-Seine.

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Cette deuxième délibération a ainsi permis de rouvrir de nombreux débats sensibles, notamment sur le prix de l’énergie, une des lignes rouges du Rassemblement national au regard de ses menaces de censure. Le Sénat avait déjà supprimé la possibilité pour le gouvernement d’augmenter la fiscalité de l’électricité au-delà de son niveau d’avant la crise énergétique, avant l’annonce de Michel Barnier sur le même sujet.

La droite sénatoriale a toutefois compensé cette mesure par une augmentation de la taxe sur l’essence, mesure qu’elle a finalement accepté de supprimer dimanche, à la demande du gouvernement. Plusieurs sénateurs de gauche n’ont pu s’empêcher de constater « jauges » donnée au RN, alors que Marine Le Pen avait exprimé son opposition à cette mesure ces dernières heures.

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Le Monde avec l’AFP

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