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POLITIQUE – Peu de gens connaissent Alexandre Portier. Puisque l’ancien député du Rhône, aujourd’hui ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de la Formation professionnelle, travaille dans l’ombre d’Anne Genetet, ministre de l’Éducation nationale. Ce mercredi 27 novembre, l’intéressé a trouvé le moyen de le faire parler, lors des Questions au Gouvernement au Sénat, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article.
L’exécutif a été interpellé par le sénateur LR Max Brisson devenu porte-parole d’une croisade menée par des associations conservatrices au sujet de l’éducation sexuelle à l’école. L’objectif de sa question : faire en sorte que « idéologie du genre » est absent des enseignements, au sein desquels « toute trace de « wokisme » sera effacée « . L’élu de droite évoque le futur programme » éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle » qui sera révélé aux organisations syndicales en décembre.
Selon le ministre de l’Éducation nationale, cet outil sera « très progressif, très séquencé” et il « se déroulera à raison de trois séances par an, par élève, en dehors du temps scolaire ». Côté contenu, rien de bien révolutionnaire. « Nous parlons vraiment de vie relationnelle, de consentement, de respect d’autrui, de lutte contre les violences faites aux femmes, d’égalité entre filles et garçons, des choses fondamentales qui ne sont pas toujours enseignées en famille »a justifié le ministre sur Europe 1 mardi 19 novembre.
« Théorie du genre »
Pourtant, depuis plusieurs jours, des organisations réactionnaires proches de l’extrême droite organisent un véritable lobbying pour contrer cette initiative éducative. En soutien, notamment, aux tracts trompeurs, comme l’a souligné Le Monde.
Une mobilisation qui porte visiblement ses fruits puisque le gouvernement semble faire marche arrière. ” Il est hors de question de laisser tout et n’importe quoi arriver, je vous le dis en tant qu’élu et en tant que père, ce programme tel qu’il est n’est pas acceptable et il doit être revu », a répondu Alexandre Portier, citant « trois réserves importantes » qui l’amènent à exprimer cette position. ” Premièrement, je m’engagerai personnellement à faire en sorte que la « théorie du genre » ne trouve pas sa place », a-t-il lancé, reprenant l’un des fantasmes les plus tenaces au sein de la droite conservatrice.
Et pour cause : si la différenciation entre sexe, genre et orientation sexuelle est au programme dès la 5e, cela répond en réalité à la nécessité de protéger les adolescents d’éventuelles délinquances. « L’identité de genre est l’un des motifs de discrimination répertoriés dans le Code pénal »rappelé au Monde l’entourage d’Anne Genetet. ” Deuxièmement, le militantisme n’a pas non plus sa place dans nos écoles », a poursuivi Alexandre Portier, sans citer précisément à quoi il faisait référence (sauf un clin d’œil implicite aux griefs régulièrement exprimés par la droite contre le monde enseignant).
« Troisièmement, je veux aussi mieux comprendre le développement de nos étudiants », a ajouté Alexandre Portier, laissant entendre que le contenu développé est inadapté aux différents âges des publics cibles. À l’AFP, l’entourage d’Anne Genetet a assuré que la ministre de l’Éducation nationale et sa déléguée chargée de la réussite scolaire (qui a fait toute sa scolarité dans le privé avant de débuter sa carrière académique à l’Institut catholique de Paris) sont « aligné » sur le sujet. ” Le ministère a apporté des modifications au programme qui sera présenté à la mi-décembre.» a ajouté l’équipe du ministre, précisant que le terme « identité de genre »qui est revenu plusieurs fois dans une première version du texte, n’apparaîtra pas dans la version finale. Selon RMC, seulement 15 % des étudiants bénéficient actuellement de ce type d’enseignement.
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