Les violons n’étaient pas tout à fait d’accord sur le mandat d’arrêt émis contre Benyamin Netanyahu par la Cour pénale internationale (CPI). Le Premier ministre Michel Barnier a indiqué mardi que la France “appliquerait rigoureusement, comme elle l’a toujours fait, ses obligations au regard du droit international”, laissant entendre que le Premier ministre israélien pourrait être inquiet s’il venait dans l’Hexagone. Mais le Quai d’Orsay a précisé ce mercredi la position de la diplomatie française en estimant, dans un communiqué, qu’il bénéficie d’une « immunité ».
Le ministère des Affaires étrangères invoque les obligations prévues par le droit international liées aux « immunités des États non parties à la CPI », ce qui est le cas d’Israël. Il ajoute que « de telles immunités s’appliquent au Premier ministre Netanyahu et aux autres ministres concernés » par un mandat d’arrêt du tribunal. Ces immunités « devront être prises en considération si la CPI venait à nous demander leur arrestation et leur remise », poursuit le communiqué. Un article du Statut de Rome de 1998 instituant la CPI aborde la question de l’immunité des dirigeants des pays qui ne reconnaissent pas la Cour, même s’il peut se prêter à diverses interprétations.
« Continuez à travailler en étroite collaboration avec Netanyahu »
“La France entend continuer à travailler en étroite collaboration avec le Premier ministre Netanyahu et les autres autorités israéliennes pour parvenir à la paix et à la sécurité pour tous au Moyen-Orient”, conclut le Quai d’Orsay. Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avait déjà évoqué, un peu plus tôt mercredi, sur France Infos, d’éventuelles « questions d’immunité » pour « certains dirigeants » visés par un mandat de la CPI, sans ensuite entrer plus dans les détails. détails. “C’est en fin de compte à l’autorité judiciaire de décider”, a-t-il ensuite ajouté.
Vives réactions à gauche
La cheffe des écologistes Marine Tondelier a qualifié mercredi de « honte » l’« immunité » dont jouit le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en France. “La France se plie une fois de plus aux exigences de Benyamin Netanyahou en le choisissant plutôt que la justice internationale”, a-t-elle dénoncé dans l’annonce officielle du cessez-le-feu au Liban publiée hier conjointement par la France et les Etats-Unis”, a ajouté Marine Tondelier.
« Ne s’agit-il pas plutôt d’« impunité » ? », a demandé le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard sur le réseau social.
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