Thibault (« Koh-Lanta ») revient sur son aventure avant l’ultime épreuve des poles

Thibault (« Koh-Lanta ») revient sur son aventure avant l’ultime épreuve des poles
Thibault (« Koh-Lanta ») revient sur son aventure avant l’ultime épreuve des poles

Il pourrait bien gagner cette saison. Père de deux petites filles et agriculteur, Thibault est le «nourriciers» de cette saison de « Koh-Lanta ». Le Corse, fier de son terroir natal et rugbyman expérimenté, a su mettre à profit sa passion pour la cueillette et la pêche sous-marine pour «nourris ta tribu» comme il aime le dire. Le résultat est une aventure sans problème. Apprécié de la plupart des aventuriers, et jamais en danger sur conseil, il est resté fidèle à ses ex-jaunes tout au long de la saison, au point d’éliminer, un peu à contrecœur, un aventurier qu’il admire tant : Ugo Qualifié pour la redoutable épreuve d’orientation, il profita de son expérience pour être le premier à retrouver le fameux poignard. à peine plus d’une heure avant l’épreuve finale des posts, le finaliste de “Koh-Lanta : la tribu maudite” s’est rendu pour. Puremédias sur son aventure, et les valeurs qu’il a voulu transmettre à travers l’écran.

Commentaires recueillis par Bruna Fernandez

Vous êtes passionné de pêche sous-marine et de nature, vous êtes agriculteur et éleveur. Postuler à « Koh-Lanta » était-il une évidence pour vous ? Thibault : Oui, absolument. Cela a longtemps été une évidence. Je manquais juste de temps à cause de mon travail. Je n’avais pas pu m’inscrire plus tôt, mais c’était un rêve depuis la première saison de « Koh-Lanta », que je regarde depuis le début. Et j’ai eu la chance de croiser l’œil du casting dès ma première inscription. J’ai fait un « one shot » et je suis super content d’avoir été pris du premier coup.

Quand tu as vu que des vétérans comme Frédéric et Ugo participaient à ta saison, qu’as-tu ressenti ? Vous admiriez Ugo, n’est-ce pas ?
Oui, Ugo était pour moi l’aventurier numéro un. Bien sûr, il y a Teheiura, Claude, mais Ugo incarne des valeurs extrêmement saines. C’était quelqu’un que j’admirais et que j’admire encore aujourd’hui. Combattre à ses côtés a été une immense fierté, un véritable cadeau de TF1, de « Koh-Lanta » et de la production.

Auriez-vous préféré faire partie de l’équipe d’Ugo ?
Je l’aurais aimé, mais je ne dirais pas que je l’aurais préféré. Frédéric a été un très bon capitaine, même s’il a mis un peu de temps à s’affirmer. Je lui ai conseillé d’être plus ferme et il l’a fait. Ugo a laissé son équipe s’exprimer davantage, ce qui a conduit les Reds à se diviser. Selon moi, une équipe avance mieux avec un capitaine qui sait fédérer, et Frédéric y est parvenu.

“Éliminer Ugo a augmenté nos chances de succès”

Thibault « Koh-Lanta »

Lorsque vous avez éliminé Ugo, vous sentiez-vous à l’aise avec ce choix ?
Pas du tout confortable. Je savais que j’allais être critiqué, et je l’ai été. Mais comme Ugo lui-même l’a dit, c’est un jeu, et il aurait fait la même chose à notre place. Cela m’a permis de relativiser les choses. Cette décision était aussi stratégique : nous voulions conserver le plus de jaunes possible jusqu’à l’orientation, et éliminer Ugo augmentait nos chances d’atteindre cet objectif.

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Vous parlez souvent de la Corse et de vos filles. Que souhaitiez-vous représenter dans le programme ?
J’ai voulu faire un “Koh-Lanta” épuré, pour montrer qu’on peut rester soi-même, tenir ses engagements et ses paroles, même dans un jeu stratégique. J’ai voulu transmettre ces valeurs à mes filles et à mes jeunes, car je trouve que nous vivons dans une société où le vice, la trahison et la tromperie prennent trop de place. Dans mon métier, nous sommes proches de la terre et de la nature, ce qui donne une vision différente. Avec « Koh-Lanta », j’ai voulu prouver qu’on peut réussir sans trahir. Heureusement, j’ai eu la chance d’avoir une équipe et une alliance très soudées.

Votre expérience du rugby vous a-t-elle aidé à vivre en communauté et à être solidaire avec votre équipe ?
Oui, clairement. Dans mon équipe de rugby, même quand on est en difficulté, on se serre les coudes. C’est exactement ce qui s’est passé avec l’équipe jaune dans « Koh-Lanta ». Même dans la défaite, nous sommes restés unis. Dans la victoire, les rouges ont eu des dissidences, mais on a su se recentrer. C’est cet esprit d’équipe qui nous a permis d’aller loin. Par ailleurs, je préfère les épreuves d’équipe aux épreuves individuelles.

Vous parlez souvent de votre rôle dans l’équipe, qui était de nourrir la tribu, une passion. Que représente pour vous « Koh-Lanta » ?
C’est une passion que j’ai depuis que je suis petite. Dans la vie, c’est ce qui est le plus important pour moi : rapporter à manger à la maison. La nature et l’autonomie sont essentielles. Je pense que c’est le plus beau métier du monde, celui de chasseur, cueilleur, pêcheur. Et « Koh-Lanta » m’a permis de vivre ça pleinement. En plus, j’aime l’idée de nourrir la tribu, de participer à l’aventure en apportant quelque chose de concret.

Comment avez-vous vécu le manque de nourriture ?
Très compliqué, très dur pour le mental. Les gens ne voient pas bien derrière leurs écrans. Ils mangent leur popcorn, et c’est bien, poursuivent-ils, mais pour nous, c’est une autre histoire. Lorsque nous manquons de nourriture, nous pensons aux personnes qui en manquent dans le monde. C’est mentalement dur. Mais avec une bonne mentalité, on peut tenir le coup. Et puis, ma passion pour la recherche de nourriture dans la nature m’a motivé à me dépasser.

« Si Maxim avait retrouvé le collier, ça aurait pu vraiment faire le buzz »

Thibault « Koh-Lanta »

Lors de l’épisode Bound Fates, vous avez tenté de tendre un piège à Maxim avec le collier d’Ilyesse. Comment vous est venue cette idée ?
Nous en parlions avec l’équipe, pour trouver comment surveiller Maxim. Je savais que c’était une idée audacieuse, mais nous voulions utiliser un minimum d’énergie pour observer s’il trouvait le collier. Finalement, cela n’a pas fonctionné, mais c’était une tentative. Je pense que si Maxim l’avait trouvé, cela aurait pu faire vraiment sensation, mais ce n’est pas grave. On a essayé, c’est ce qui compte (rires) !

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Vous avez évoqué le fait que vous êtes plus à l’aise en équipe qu’en tant qu’individu. Pourtant, vous avez remporté une épreuve individuelle importante, celle des sacs. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?
Ce fut un moment de pure satisfaction. Je rêvais de gagner une épreuve, et l’épreuve des sacs était pour moi un véritable défi. C’était aussi une manière de montrer que même dans un contexte de grande fatigue et de privations, on peut toujours se dépasser. Et bien sûr, gagner cette épreuve en pensant à mon frère a été un moment symbolique très fort. Cela comptait beaucoup pour moi, mon frère est une figure importante dans ma vie et dans ma passion pour la pêche. C’est une victoire qui m’a beaucoup marqué.

Étiez-vous reconnaissant envers les autres aventuriers de ne pas vous alourdir avec vos sacs ?
Oui absolument. Et la reconnaissance allait dans les deux sens. Les autres me remerciaient tout le temps de leur apporter du poisson, de leur apporter des noix de coco. J’ai trouvé des choses comme des patates douces, du manioc, du tarot… J’ai fait tout le panel de la canne à sucre, j’ai tout trouvé sur « Koh-Lanta », sauf un collier d’immunité, parce que je ne le cherchais pas. Donc je suis quand même fier d’avoir eu cette reconnaissance, qu’on peut gagner des épreuves grâce à la survie aussi. C’est une grande fierté.

Dans l’épisode de cette semaine, avant l’épreuve d’orientation, Denis Brogniart vous raconte que vous avez le visage très fermé. Comment abordez-vous cette épreuve ?
Je joue au rugby en compétition. Nous sommes dans un découpage assez bas, moyen, mais régional. On a joué des matches de phase finale très importants, avec le public, les caméras, les journalistes. Je sais que les matchs de championnat sont une chose. Mais les matchs de la phase finale sont une autre histoire. Il faut entrer dans un esprit encore plus fermé et concentré. Là, c’était comme une finale régionale de très haut niveau. Et j’étais déterminé, très concentré, bien plus que sur les autres épreuves. J’ai essayé de canaliser la pression, de la transformer en positif, de ne jamais abandonner, de ne jamais abandonner. J’ai un cousin germain qui a joué à très haut niveau, en équipe de à 7, et qui m’a beaucoup conseillé avant « Koh-Lanta ». Il m’a dit quoi faire, comment me concentrer, comment y travailler. Je n’ai jamais eu de rendez-vous avec des psychologues du sport, mais lui en a eu. Et voilà, une concentration et une détermination énormes pour affronter cette épreuve.

“Quand j’ai trouvé ce poignard, je me suis dit : ‘Réveille-toi maintenant, c’est quoi ces conneries ?'”

Thibault « Koh-Lanta »

Quand vous trouvez ce poignard, est-ce une libération ? Vous sentez-vous fier ?
Oui, même là, j’ai l’émotion qui monte. Je le revois, à ce moment. En fait, je n’y croyais pas. Je me suis dit : « Mais non, ce n’est pas possible… ». C’était comme quand on gagnait une finale, mais là, c’était multiplié par 20, par 10, par 1 000. J’étais aux anges quand j’ai vu cette poignée sous cette pierre. Tout de suite, j’ai su qu’il était là. Et puis j’ai dit : « C’est un rêve. J’ai des hallucinations, j’ai des hallucinations. Je suis dans “Koh-Lanta”, je trouve un poignard, c’est fou !” Je me réveillais tous les matins avec Ugo, souvent le premier au camp. Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai vu tout le monde autour de moi, le feu, la mer des Philippines, Ugo à ma gauche… et je me suis dit : « Mais c’est quoi ce rêve ? ». J’avais l’impression de rêver tout le temps. Et puis, plus encore quand j’ai trouvé ce poignard, je me suis dit : « Réveille-toi maintenant, c’est quoi cette connerie ? (rires)

Comment vous préparez-vous mentalement à l’épreuve finale des poteaux, notamment avec les adversaires devant vous ?
Les posts ne sont pas mon point fort. Je savais que j’avais des adversaires ultra sportifs, notamment dans les sports individuels. Me voici donc seule face à mon destin dans une épreuve qui ne m’inspire pas beaucoup. Mais je me suis dit : ‘Donne à fond, ça va passer, au hasard, mais reste concentré.’ Je suis reparti avec une grande concentration, mais un peu moins de pression. Pour ma part, j’avais déjà fait l’essentiel du travail d’orientation. Arriver le premier à l’orientation était une grande fierté. En plus, j’avais des adversaires comme Charlotte, qui avait prouvé qu’elle était une guerrière dans les épreuves statiques, donc je savais que ça allait être difficile contre elle.

Et concernant vos coéquipiers, vous vous êtes retrouvés avec Ilyesse et Charlotte, deux ex-jaunes. Étiez-vous heureux d’avoir réussi à décrocher trois jaunes en finale ?
Oui, exactement. Nous avons réussi notre pari fou. Ce n’était pas sûr, mais nous avons réussi avec Charlotte, que j’adore. Elle a vraiment prouvé qu’elle était excellente dans les épreuves. C’était donc un combat honorable contre eux. Et puis, Ilyesse est une machine. C’est un cerveau sur pattes, et son corps est sculpté. Il a vraiment tout pour « Koh-Lanta ». Il est mince, musclé et très résistant. Il avait vraiment le profil pour les postes, contrairement à moi. Je suis plus petit, plus trapu. Mais je joue tout sur un centre de gravité très bas, ce qui peut être un petit avantage.

Si vous deviez refaire « Koh-Lanta », le feriez-vous, malgré toutes les difficultés ?
Si on m’avait posé la question en sortant de là, j’aurais dit “attends un peu avant de poser”, parce qu’on était au sec, épuisés, on avait souffert. Nos proches nous manquaient tellement, nous avions tellement envie de les retrouver. Cette question semblait un peu prématurée. Mais maintenant, avec le recul, ça a été une telle expérience que, oui, je repars tout de suite. S’ils m’appellent, je partirai. C’est une épreuve de vie, une aventure extraordinaire. Et surtout, ce sont des rencontres extraordinaires. Je sais comment les gérer. Après, je ne dis pas que ça marcherait aussi bien une deuxième fois, parce que les gens qui étaient avec moi étaient formidables, et peut-être que ça se passerait moins bien. Mais en tout cas, j’ai été très bien soigné. Et si c’est à refaire, oui, complètement !

 
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