Il n’y a « aucune ambiguïté », a-t-elle assuré. Le Rassemblement national (RN) votera, avec la gauche, une motion de censure contre le gouvernement Barnier « si le pouvoir d’achat des Français est amputé » par le budget, a déclaré mercredi Marine Le Pen sur RTL.
Si le recours au 49.3 par le gouvernement pour tenter de faire adopter son budget n’est pas exclu, faute de majorité, “le problème n’est pas celui du 49.3, c’est ce qu’il y a dans le budget”, a déclaré le leader du parti. Les députés RN. “M. Barnier respectera-t-il l’engagement qu’il a pris pour que les groupes d’opposition puissent reconnaître dans ce budget les éléments qui leur paraissent essentiels”, a déclaré le député du Pas-de-Calais.
Du côté du RN, ces demandes ont été données « dès le départ », a-t-elle insisté, comme « ne pas augmenter les impôts des particuliers, des entrepreneurs, ne pas faire payer les retraités, faire des économies structurelles sur les dépenses de fonctionnement de l’État ». “Or, nous n’avons pas été entendus, nous n’avons même pas été écoutés”, a-t-elle fustigé, rappelant qu’elle sera reçue, avec tous les autres présidents des groupes parlementaires d’opposition à Matignon la semaine prochaine.
« On est bien conscient qu’on ne peut pas tout prendre mais, ce qui est sûr c’est qu’on n’acceptera pas que le pouvoir d’achat des Français soit encore réduit, c’est une ligne rouge. Et si cette ligne rouge est effectivement franchie, nous voterons la censure », a-t-elle réaffirmé, « sans aucune difficulté ». Le vote de cette motion de censure devrait avoir lieu dans la seconde quinzaine de décembre. Si le RN et la gauche votent ensemble pour cela, alors le gouvernement sera renversé.
“Une question de rien du tout”
Marine Le Pen a également été interrogée sur les propos de Jordan Bardella, qui a déclaré lundi soir qu’il fallait avoir un casier judiciaire vierge pour être élu RN, alors qu’une condamnation plane au-dessus de sa tête dans l’affaire des assistants parlementaires des européennes. Parlement, provoquant un émoi au sein du parti. “Nous ne prétendons rien du tout”, a-t-elle déclaré sur RTL, assurant qu’elle ne le prenait pas personnellement.
« Le Rassemblement national, depuis des années, demande à ses candidats le bulletin numéro trois du casier judiciaire, réservé aux peines les plus lourdes », a expliqué le député du Pas-de-Calais. Ne pas avoir d’inscription sur ce bulletin, “c’est une exigence qui existe au RN depuis très longtemps, et qui sera valable pour tout le monde quoi qu’il arrive évidemment”, a-t-elle insisté. “Jordan a seulement rappelé ça, c’est tout à fait légitime”, a-t-elle ajouté, écartant l’idée d’un “coup de poignard dans le dos”.
Se plaçant dans la perspective que « l’acquittement rétablira mon innocence aux yeux de tous », elle a assuré ne pas avoir évoqué avec le président du RN son éventuelle incapacité à se présenter à l’élection présidentielle de 2027. “On ne se met pas dans cette hypothèse, vous connaissez la confiance que j’ai en Jordanie, mais dans ce cas (…) si j’en étais empêché, c’est le mouvement politique qui serait amené à choisir son candidat, c’est un fonctionnement démocratique interne fait partie de notre mouvement », a-t-elle déclaré.
“Nous avons une relation de confiance avec Jordan, je lui ai donné sa chance en temps voulu en prenant tous les risques car il était très jeune lors des dernières élections européennes, il avait 23 ans”, a-t-il déclaré. elle s’est développée. “Il ne m’a jamais déçu.”