Alexis de la Fléchère / Crédit photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
13h01, 20 novembre 2024
Menacés de graves difficultés financières en 2023, les Restos du Cœur, lancés par Coluche en 1985, entament ce mardi leur 40e campagne d’hiver avec des comptes à nouveau dans le vert, de nouveaux espoirs rendus possibles grâce à la générosité des Français.
L’association se retrouve en 2024 avec un excédent de 22 millions d’euros. Mais si les finances vont mieux, les bénéficiaires restent nombreux, avec des profils très variés, comme dans le 15e arrondissement de Paris.
“J’ai du mal à arriver à la fin du mois.”
Derrière les grands tréteaux installés dans le sous-sol d’un immeuble parisien, les bénévoles s’affairent depuis l’ouverture ce mardi après-midi et ça ne s’arrête pas. Une 40ème campagne Restos que cet étudiant de 26 ans attendait avec impatience. « J’ai du mal à passer la fin du mois. Je suis dans une chambre avec une dame, mais je ne suis pas payé. Et les restaurants me permettent de manger des œufs, du lait, des légumes, des fruits et des gâteaux », explique-t-elle.
Célina repart avec des sacs bien remplis, tout comme Sonia, une maman, à la recherche d’un emploi et qui, face à la vie chère, n’arrive plus à joindre les deux bouts. « Les prix des couches et du lait bébé, franchement, en pharmacie ça coûte 24 euros alors qu’on peut s’en procurer gratuitement aux Restos du Cœur. Cela nous aide beaucoup », confie cette mère.
De nombreux bénéficiaires et bénévoles comme Catherine, toujours aussi dynamique, souriante et compatissante. «Ils me remplissent d’amour et nous essayons de leur donner un peu de chaleur et de sourires. Apparemment, ça marche. C’est un bon moment pour eux et pour nous. Vraiment», se réjouit-elle. Et bonne nouvelle, alors que les finances des Restos du Cœur s’améliorent, l’association pourra à nouveau distribuer six repas par semaine aux bénéficiaires, contre quatre l’hiver dernier.