Une cession d’actions par le Crédit Agricole met le titre FDJ sous pression

Une cession d’actions par le Crédit Agricole met le titre FDJ sous pression
Une cession d’actions par le Crédit Agricole met le titre FDJ sous pression

(BFM Bourse) – Crédit Agricole Assurances, la filiale d’assurance de Crédit Agricole SA, a cédé 2,2% du capital de l’opérateur de jeux de hasard au prix de 36,60 euros par action. Ce qui représente une décote de 7% par rapport au cours de clôture de mercredi.

Crédit Agricole Assurances a décidé de reverser une partie de ses bénéfices à la FDJ. L’opérateur de jeux constitue l’une des bonnes surprises de la Bourse de Paris cette année, avec une hausse de plus de 14 % sur l’ensemble de 2024, quand son indice de référence, le SBF 120, perd 4 %.

La filiale d’assurance de Crédit Agricole SA a décidé qu’il était temps de monétiser une partie de sa participation. Crédit Agricole Assurances a annoncé mercredi avoir cédé, via un carnet de commandes accéléré, 4,073 millions d’actions FDJ, soit environ 2,2% du capital, au prix unitaire de 36,60 euros.

Ce qui représente un montant total de 149 millions d’euros. Surtout, le prix unitaire de ce placement reflète une décote d’environ 7% par rapport au cours de clôture de mardi soir (39,34 euros).

Résultat, l’action FDJ a souffert à la Bourse de Paris ce mercredi, son cours se rapprochant du prix unitaire de ce placement. Le titre perdait ainsi 4,5% vers 10h40, affichant l’une des plus fortes baisses du SBF 120.

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Fiscalité et fin de l’enquête de la Commission européenne

A l’issue du placement, Crédit Agricole Assurances détiendra toujours 3,3% du capital et 4,5% des droits de vote. Le groupe d’assurance est actionnaire de FDJ depuis son introduction en bourse en 2019.

Rappelons que l’actualité a été très chargée ces dernières semaines pour FDJ. Le groupe dirigé par Stéphane Pallez a réalisé un bon troisième trimestre, marqué par une solide performance loto.

Surtout, fin octobre, une menace majeure s’est effacée, avec le résultat de l’enquête de la Commission européenne sur l’attribution de droits exclusifs (donc le monopole) par l’État français au groupe de loterie et de paris physiques sur les sportifs.

Le verdict de cette enquête, qui a duré plus de trois ans, a abouti à un surprix de seulement 97 millions d’euros pour FDJ, bien loin de ce que craignait le marché. En 2022, la banque Citi avait évoqué un montant potentiel de plus de 1,5 milliard d’euros.

Par ailleurs, les investisseurs craignaient que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 n’augmente les taxes sur les jeux de hasard. Le projet lui-même ne contient pas cette mesure. Un amendement déposé fin octobre par le gouvernement au texte proposait cependant d’augmenter les cotisations sociales sur plusieurs types de jeux, notamment les courses hippiques et les paris sportifs. Mais la loterie, cœur du réacteur des résultats FDJ, a été épargnée. Et cet amendement a de toute façon été rejeté en séance à l’Assemblée nationale lors de la première lecture du projet de loi.

Julien Marion – ©2024 BFM Bourse

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