La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo
UKRAINE – Le feu vert a été donné. Dimanche 17 novembre, Joe Biden a donné l’autorisation à l’Ukraine de frapper la Russie avec des missiles à longue portée fournis par les Etats-Unis. Un changement stratégique majeur, à quelques semaines de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, mais qui ne devrait pas bouleverser la dynamique de la guerre qui en sera à son 1000e jour mardi 19 novembre.
Ces missiles, dont l’utilisation était demandée depuis des mois par Volodymyr Zelensky, sont baptisés ATACMS. L’acronyme de « Système de missile tactique de l’armée »prononcé en anglais « attaque-les “, soit ” les attaquer ».
Washington a jusqu’à présent refusé d’autoriser des frappes contre la Russie avec ces missiles, craignant que cela n’aggrave la guerre. Voici ce que nous savons de ces machines.
• Atteignez une cible à plus de 300 kilomètres
L’ATACMS peut atteindre une cible située à environ 190 milles, soit 306 kilomètres, souligne le New York Times. Chacun peut emporter avec lui 226 kg de charge explosive, rapporte Ouest de la France, citant son fabricant Lockheed Martin. Ils ont été conçus dans les années 1990 et utilisés pour la première fois en Irak en 1991. Selon une estimation datant de mai dernier du site spécialisé Defence Express, l’armée américaine dispose de 2 500 ATACMS, dont 1 500 d’une portée de 300 kilomètres.
JOHN HAMILTON / AFP
Lancement d’un ATACMS lors d’un test au Nouveau Mexique en 2021 (photo d’illustration)
• Quelles cibles ?
Dans le contexte actuel, ces bombes pourraient atteindre des sites logistiques de l’armée russe ou des aérodromes d’où décollent les bombardiers. Initialement, les ATACMS étaient fournis par les États-Unis pour protéger les positions ukrainiennes dans la région russe de Koursk. La décision de Washington d’autoriser l’Ukraine à utiliser ces missiles est intervenue en réponse au déploiement de troupes nord-coréennes dans la région, selon des responsables américains s’exprimant sous couvert d’anonymat. New York Times.
• Missiles fournis depuis octobre 2023
L’armée ukrainienne connaît bien l’ATACMS. Il en a reçu un des États-Unis en octobre 2023, avec une version dont la portée balistique était limitée à 165 kilomètres. Ils ont ensuite été utilisés depuis avril 2024 sur des cibles russes en territoire ukrainien occupé, en Crimée notamment, souligne l’Associated Press. Les missiles concernés aujourd’hui, qui peuvent désormais être utilisés contre le sol russe, sont d’une nouvelle version, avec une portée presque doublée.
• Un réel impact sur la suite de la guerre ?
Cependant, comme le souligne le BBCle feu vert des États-Unis ne renversera pas, a priori, le rapport de force. Malgré cette nouvelle portée de 300 kilomètres, les missiles ne devraient pas toucher d’infrastructures importantes puisque Moscou a déjà déplacé plus loin sur le territoire ses équipements militaires qui auraient pu être menacés. Précisément en prévision de ce scénario. “Je ne pense pas que ce sera décisif”déclaré au BBC, un diplomate occidental à Kiev.
Par ailleurs, la quantité de missiles accordée à Kiev est-elle suffisamment importante pour que les attaques ukrainiennes aient un impact ? « La question est bien sûr de savoir combien de missiles ils possèdent. Nous avons appris que le Pentagone avait prévenu qu’il n’y avait pas beaucoup de missiles de ce type qu’il pourrait mettre à la disposition de l’Ukraine. », a déclaré à la radio britannique Evelyn Farkas, ancienne secrétaire adjointe à la Défense de l’administration Obama.
• Un effet domino, un impact psychologique
Ces ATACMS pourraient néanmoins donner un certain avantage à l’Ukraine au moment où les troupes russes gagnent du terrain dans l’est du pays, où le moral est au plus bas. Evelyn Farkas évoque un «impact psychologique positif».
Au-delà, le feu vert américain pourrait aussi avoir un effet domino et pousser le Royaume-Uni et la France à autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles Storm Shadow, dotés de capacités balistiques similaires, sur le territoire russe.
Deuxièmement, cela envoie le message aux Nord-Coréens que leur armée est vulnérable et qu’ils ne devraient pas envoyer davantage de soldats.
Enfin, pour John Hardy, du think tank américain Foundation for Defence of Democracies, interrogé par l’AFP, cela «pourrait mettre Kyiv dans une meilleure position pour d’éventuelles négociations. Y compris en encourageant Moscou à accepter un moratoire sur les grèves ciblant les infrastructures énergétiques critiques. »
Voir aussi sur Le HuffPost :
La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo