Un électeur dépose son bulletin dans un bureau de vote du village de pêcheurs de Ndayane le 17 novembre 2024, lors des élections législatives au Sénégal.
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Le Sénégal s’est rendu dimanche aux urnes pour voter aux élections législatives qui, espère le président, donneront à son parti une majorité claire et les moyens de mettre en œuvre un programme de réformes ambitieux.
La période de campagne houleuse a ravivé les inquiétudes quant aux troubles provoqués par des affrontements entre rivaux politiques, parfois violemment. Ce pays d’Afrique de l’Ouest a connu certaines des pires violences politiques de l’histoire récente à l’approche de l’élection présidentielle de mars.
Les bureaux de vote ouvrent à 8h00 (08h00 GMT) et ferment à 18h00. Plus de 7 millions d’électeurs inscrits auront la possibilité de voter pour les candidats à l’assemblée de 165 sièges, en choisissant parmi 41 partis ou autres entités enregistrés.
Les principales priorités des électeurs sénégalais sont l’emploi et l’économie, alors que l’inflation a réduit les moyens de subsistance et que la population jeune croissante du pays a du mal à trouver un emploi. Beaucoup sont impatients de changement.
Le nouveau président, Bassirou Diomaye Faye, a promis d’aider, mais son gouvernement est aux prises avec une croissance plus lente que prévu et un déficit budgétaire qui s’aggrave.
En septembre, un audit gouvernemental a révélé que la dette et le déficit budgétaire du Sénégal étaient beaucoup plus importants que ce que l’administration précédente avait annoncé, provoquant une spirale de crise budgétaire.
Un programme du FMI de 1,9 milliard de dollars convenu en juin 2023 est suspendu depuis la découverte.
Pour mettre en œuvre les réformes, le gouvernement Faye espère obtenir une majorité claire à l’Assemblée nationale.
La principale menace qui pèse sur les ambitions de son parti Pastef réside dans l’alliance inattendue de deux partis d’opposition, dont le Parti de la République (APR) dirigé par l’ancien Premier ministre Macky Sall.
La course comprend également deux coalitions d’opposition plus petites. Celui dirigé par le maire de Dakar, Barthélémy Dias, s’est heurté aux partisans de Pastef.
Aucun calendrier concernant les résultats du vote n’a été publié.