Invitée du journal télévisé de TF1, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale a estimé que “ce n’est pas le justiciable qui est jugé, mais la cible politique”.
Invitée du journal télévisé de TF1 ce vendredi soir suite aux réquisitions du parquet dans le cadre des procès des assistants parlementaires FN, Marine Le Pen a jugé que les peines demandées étaient “révoltant” et “scandaleux”.
“Cet acte d’accusation va jusqu’à demander la peine de mort politique (…) contre moi”, assura-t-elle. “Nous n’avons violé aucune loi française” ou le Parlement européen, a insisté Marine Le Pen. Ce sentiment d’indignation, “des millions de Français le ressentent avec moi”a-t-elle également déclaré. “Ce n’est pas le justiciable qui est jugé, mais la cible politique”a ajouté le président du groupe RN à l’Assemblée nationale.
« Système organisé »
Au procès des assistants parlementaires, le parquet, jugeant Marine Le Pen en “centre” d’un « système organisé » visant à faire du Parlement européen le « vache à lait » du RN, a émis mercredi à son encontre de sévères réquisitions : cinq ans de prison, dont trois avec sursis, 300 000 euros d’amende… et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire – c’est-à-dire avec application immédiate même en cas de un appel – qui pourrait l’exclure de la course à la présidentielle si les juges suivent les procureurs.
« Soutenez Marine ! Défendre la démocratie »: le parti de la flamme n’a pas hésité à lancer une pétition jeudi sur le réseau social « une ingérence manifeste dans l’organisation de la vie parlementaire au mépris de la séparation des pouvoirs », « une tentative d’éliminer la voix d’une véritable opposition » et de « contourner le processus démocratique ». Le RN “est à genoux”a également assuré Jordan Bardella sur CNews, dénonçant un exercice « non pas de justice mais de vengeance » against Marine Le Pen.