Un tribunal de détermination des peines a ordonné ce vendredi 15 novembre la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Ancien révolutionnaire libanais, il a été condamné à la réclusion à perpétuité en 1987 pour complicité d’assassinat de deux diplomates et est incarcéré au centre pénitentiaire de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées. « Par décision en date de ce jour, le tribunal de l’application des peines a admis Georges Ibrahim Abdallah au bénéfice de la liberté conditionnelle à compter du 6 décembre, sous la condition de quitter le territoire national et de ne plus y comparaître », a indiqué le parquet national antiterroriste dans un communiqué. Il a annoncé qu’il ferait appel de cette décision.
Aujourd’hui âgé de 73 ans, l’ancien enseignant est disponible à la libération depuis 1999. Ses dix précédentes demandes de libération conditionnelle avaient toutes été rejetées, sauf une. En 2013, une décision de justice a autorisé sa libération à condition qu’il fasse l’objet d’un arrêté d’expulsion. Mais Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, ne l’a jamais accepté. En 2020, Georges Ibrahim Abdallah tente à nouveau sa chance auprès de Gérald Darmanin, en vain.
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Arrêté à Lyon en 1984
Au début des années 1980, alors que le Liban était en pleine guerre civile, Georges Abdallah a cofondé les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), un petit groupe marxiste pro-syrien et anti-israélien qui a revendiqué cinq attentats, dont quatre tués, en 1981-1982 en France.
Il a été arrêté à Lyon en 1984 et condamné à la réclusion à perpétuité après avoir été reconnu coupable de complicité dans l’assassinat à Paris en 1982 de deux diplomates, l’Américain Charles Ray et l’Israélien Yacov Barsimantov, et de tentative d’assassinat du consul général des États-Unis, Robert. Homme à Strasbourg en 1984.