La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé mercredi 13 novembre au Sénat qu’elle ne se rendrait pas à la COP 29 organisée à Bakou. En effet, le président azerbaïdjanais s’en est pris frontalement à Emmanuel Macron et à la France.
Lors d’une séance au Sénat mercredi 13 novembre, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a déclaré qu’elle ne se rendrait pas à Bakou (Azerbaïdjan) pour participer à la COP 29. Ce retrait s’explique par les déclarations du président azéri à l’encontre d’Emmanuel Macron ce mercredi, a rapporté Le Figaro.
Le ministre a été chargé, lundi, de représenter la France à ce sommet sur le climat, Emmanuel Macron ayant refusé de s’y rendre sur fond de tensions entre les deux pays. La France avait notamment condamné l’offensive militaire azerbaïdjanaise contre les séparatistes arméniens du Haut-Karabakh en septembre 2023.
Une tribune signée par plusieurs personnalités politiques
Dans un discours prononcé ce mercredi, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a sévèrement attaqué la France, dénonçant l’histoire coloniale du pays et « délits » de « Le régime du président Macron » dans ses territoires d’outre-mer, notamment en Nouvelle-Calédonie. Ces déclarations ont provoqué la colère du côté français. « Les attaques directes contre notre pays, ses institutions et ses territoires sont injustifiables »a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat. Elle a accusé l’Azerbaïdjan d’exploiter « La lutte contre le changement climatique pour un agenda personnel indigne ».
Plusieurs personnalités politiques françaises avaient déjà appelé la France à boycotter ce sommet organisé à Bakou. Dans une tribune publiée dans Le Figaro, Anne Hidalgo, Laurent Wauquiez et Yannick Jadot ont notamment réclamé « la libération immédiate et inconditionnelle des otages arméniens, le droit au retour en toute sécurité des 120 000 réfugiés du Haut-Karabakh (…) et le respect de l’intégrité territoriale de l’Arménie ».