“J’entends aussi ce que je dis, Hafsa!”

“J’entends aussi ce que je dis, Hafsa!”
“J’entends aussi ce que je dis, Hafsa!”

Conversation de réconciliation

Gand a un tout nouveau conseil municipal composé de libéraux, de socialistes et de verts. Exactement les partis qui gouvernent ensemble la ville depuis six ans et aussi précisément les partis qui se disputent depuis environ six ans sur la manière dont la ville devrait être gouvernée. Pour l’instant, on ne sait pas s’il y a des tensions au sein du nouveau conseil, mais il y a déjà un conflit important avec la N-VA. La protestation verte lors de la première tentative de formation et le rejet de l’accord par le Vooruit pèsent encore lourd sur le ventre des nationalistes flamands.

Pendant que les caméras tournaient, les choses se sont échauffées lors d’une tentative de « conversation de réconciliation » mardi. Anneleen Van Bossuyt (N-VA) dans Hafsa El-Bazioui (Vert). « Discours de conciliation ? Je ne pense pas que ce soit le moment de faire cela », a immédiatement déclaré Van Bossuyt. El-Bazioui a reconnu que cela avait été des « semaines lourdes » et a regretté les « scènes dont nous avons immédiatement pris nos distances », car « il n’est évidemment pas possible de se moquer des politiques ». Van Bossuyt, qui n’en croyait pas ses oreilles et dut donc lever les yeux au ciel : « Mais Hafsa, Allée sérieux. Vous sortez du conseil municipal pour vous adresser aux gens qui se trouvent là, vous les encouragez et après les huées, vous leur faites un high five. Mais alors dire que ce n’est pas possible ? C’est facile, rétrospectivement. La dirigeante de la N-VA a reproché « incroyablement » à son collègue écologiste la création d’une atmosphère négative à l’égard des membres de son parti. “Tolérance, patience, en tant que chevalier moral, vous ne devriez plus vous en sortir.”

“Je peux survivre”

À Tienen, la formation d’une coalition s’est déroulée beaucoup plus facilement. Professeur de la VUB et futur maire Jonathan Holslag Étonnamment, il a remporté les élections avec une nouvelle liste et a mis en place une coalition en une semaine. Dans une longue interview avec il révèle qu’il a fait face à des incendies plus chauds. Dire que Holslag n’a pas eu une enfance moyenne est un euphémisme. Conteur doué, le professeur-maire raconte ses premières années passionnantes. Son père était « un homme sensible, extrêmement talentueux aussi », mais aussi « extrêmement agité et malheureusement extrêmement colérique ». «Après, j’ai compris qu’il s’agissait parfois de drogues», raconte Holslag.

Holslag est réserviste à la Défense, mais en raison de la formation qu’il a reçue dans son enfance, il a dû bénéficier de certaines exemptions de formation. « S’ils me relâchaient dans la nature, je pourrais survivre », dit-il. Son père lui a appris quelles plantes on peut manger et lesquelles on ne peut pas manger et lui a appris à abattre un animal. Lapins, chèvres, dindes, poulets, je peux tout faire.

“J’entends ce que tu dis”

Revenons à Gand, car là-bas le dialogue sur la réconciliation atteint désormais un crescendo. El-Bazioui explique qu’elle et son parti ont également été nargués et hués. À un moment donné, elle tente de calmer la conversation en optant pour la tolérance et la tolérance, contre l’avis de Van Bossuyt. « J’entends ce que tu dis, » dit-elle d’un ton apaisant. Van Bossuyt répond immédiatement. “J’entends aussi ce que je dis, Hafsa!”

Tir aux phoques

Mais Holslag. Après le divorce de ses parents, les enfants déménagent avec leur mère à Hamont-Achel. Alors que leur père est devenu docker, est apparemment allé aussi rejoindre les talibans en Afghanistan pendant un certain temps et a ensuite travaillé comme cordonnier, Holslag junior a désespéré ses professeurs et a aidé à rénover la maison où les enfants vivaient avec leur mère et son nouveau mari. . « Assommer des sols, transporter des briques, poutres … c’est une tâche ardue à 12 ans, mais on apprend à serrer les dents et qu’avoir sa propre maison n’est pas une évidence.»

Entre-temps, le père Holslag s’était retrouvé avec un groupe de skinheads d’extrême droite à Anvers. « Il vivait avec Josée, une femme douce et chaleureuse. Ce n’est pas un gros mot, mais elle travaillait comme prostituée et ça a été un peu un choc. Jonathan Holslag lui-même parle d’une « période difficile » et donne un autre exemple pour rendre cela tangible. « Ce qui m’est toujours resté : nous étions autrefois allés chasser des phoques au fusil sur l’Escaut oriental. »

Et ainsi de suite. Holslag se présente comme un jeune flâneur, raconte comment il s’est lié d’amitié avec un notaire qui était autrefois pilote de Spitfire et comment ses propres enfants ont désormais également contribué à la rénovation de la maison. «Ma vie mouvementée m’a rendu plus fort, surtout mentalement. Avec un tel sac à dos, il est très difficile de perdre l’équilibre : j’ai développé une résilience considérable. »

 
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