Dans Hippocrate (notre avis)Alice Belaïdi incarne Alyson Lévêque, une médecin urgentiste plongée dans le chaos de l’hôpital public, aux côtés de ses partenaires Louise Bourgoin, Zacharie Chasseriaud, Karim Leklou et Bouli Lanners. Au début d’une troisième saison écrite et réalisée de main de maître par son créateur, l’ancien médecin Thomas Lilti, elle se confie sur cette aventure qui aura marqué à jamais sa vie.
HippocrateAlice Belaïdi: “J’ai un souvenir très physique de la première scène !“
Télé-Loisirs : Votre personnage débute cette troisième saison avec une première scène particulièrement intense, comment l’avez-vous vécue ?
Alice Belaïdi : J’en ai un souvenir assez physique car, quand on se fait secouer trente fois de suite, même si tout le monde fait très attention, cela crée une certaine tension dans le corps ! D’un autre côté, c’était amusant, car je jouais parmi ces grands très adorables, avec qui je m’entendais beaucoup entre les prises. Il y avait un véritable décalage entre leur bienveillance dans la vie et la violence de la scène. A travers elle, on comprend que, même si Alyson reste fragile, elle a gagné du terrain et reste déterminée à ne pas baisser les bras pour continuer à prendre soin des gens.
Comment incarner un personnage à la fois extrêmement fragile et, en même temps, exceptionnellement solide dans les situations de crise ?
Grâce à ce rôle, j’éprouve l’immense plaisir de jouer l’intériorité des sentiments. Thomas (Lilti, ndlr) a su déceler chez moi une sensibilité que d’autres n’avaient pas perçue. J’ai mis beaucoup de moi dans Alyson. Si je suis souvent perçue comme une fille forte et drôle, ce rôle me permet de révéler d’autres aspects de ma personnalité, comme la fragilité ou l’hypersensibilité.
Comment expliquez-vous le succès de la série ?
Outre tout ce qui se passe à l’hôpital public – tous ces échecs, toutes ces souffrances – Thomas parle avant tout d’êtres humains, de destins et de rencontres. Le tout avec beaucoup de pudeur, tout simplement parce qu’il est comme ça.
Hippocrate : «Cette troisième saison est encore meilleure que les autres !» dit Alice Belaïdi
N’est-il pas difficile, parfois, de ne pas se laisser submerger par l’émotion de certaines scènes ?
Notre chance dans Hippocratec’est pouvoir prendre le temps. Thomas filme beaucoup, avec plein d’axes différents, tout en nous permettant de faire des suggestions. Il sait ce qu’il veut, mais laisse la possibilité aux acteurs d’explorer l’essence même de leurs personnages. Et quand l’émotion vous envahit, il prend le temps de venir vous dire : « C’est bon, on recommence, pas besoin d’aller si loin… ».
Comment jugez-vous cette troisième saison ?
Pour moi, c’est encore mieux que les autres. Il ne s’agissait pas de revenir juste pour faire une suite. A chaque fois, on repart de zéro. Encore une fois, c’est la force de Thomas, et c’est pour ça qu’on y retourne tous, même si c’est éprouvant et qu’au final on n’en peut plus ! (elle rit).
Quels mots utiliseriez-vous pour décrire le lien qui vous unit à vos partenaires, Zacharie Chasseriaud, Louise Bourgoin et Karim Leklou ?
Nous avons compté le nombre de jours passés ensemble Hippocrate correspond à onze longs métrages ! Avec Zacharie par exemple, on a vraiment un lien fraternel. On s’appelle tout le temps, on part en vacances ensemble. Pendant le tournage, je les vois plus que mes proches. On s’aime !
“J’adore les sutures ! Les étonnantes confidences d’Alice Bélaïdi
On sait que vous êtes coachés par des médecins pour reproduire certains actes médicaux, lequel vous marquera ?
Alors j’adore faire des sutures ! En cette saison, c’est toujours moi qui les réalise et j’en profite ! Zacharie et Karim sont plâtriers, chacun avec sa spécialité ! C’est super drôle parce que parfois on a l’impression de jouer au Docteur Maboul ! On vous met devant une super prothèse, avec des aiguilles, du faux sang… Moi qui n’ai pas le bac, autant vous dire que la Médecine n’était pas vraiment la voie toute tracée ! Et là, je me retrouve avec ma blouse à recoudre les gens : je m’éclate comme une gamine !
Hippocrate, Papillons noirs, Un petit truc en outre, Le fil…vous êtes régulièrement au générique de films et de séries événement : est-ce uniquement parce que vous avez un bon agent ?
C’est une question de chance. Il y a de belles étoiles au-dessus de mon chemin depuis que je suis petite, j’ai dû être très gentille dans une autre vie ! Depuis mes débuts, je suis accompagné d’une agente, Pauline Rostoker, avec qui j’ai noué des liens de confiance, d’amour et de bienveillance. C’est très important dans ce métier. Elle a tout de suite compris que ma vie était une aspiration au bonheur. Cela passe par la liberté de m’engager dans des projets qui me font plaisir, avant de penser à l’argent et sans me limiter à un registre particulier. J’ai suivi mon propre chemin, avec mes petits seconds rôles, sans vouloir briller ni écraser les autres. Petit à petit, le chemin s’est fait sans calcul et je me dis qu’après quinze ans, je ne vais pas si mal !