Promeneurs avec enfants, joggeurs, cyclistes… Ce lundi, en fin de matinée, le chemin de halage bordant le canal de la Marque, à proximité du pont de la rue Nationale, a retrouvé son aspect et sa tranquillité habituels. Le lieu, qui est également la piste cyclable numéro 5 connue sous le nom de « canal de Roubaix », est très fréquenté et apprécié. Et la plupart des usagers que nous rencontrons ce lundi matin, jour férié, ignorent encore le drame survenu la veille.
Dimanche, peu après 18 heures, Daniel, un homme de 58 ans de Marcquois, qui promenait le chien d’un ami, a été agressé à cet endroit, à quelques mètres des stationnements Burger King et du magasin Centrakor. Il a subi au moins un coup de couteau mortel à la poitrine. Un suspect a été arrêté peu de temps après. L’homme, sans abri, aurait volé l’arme au supermarché voisin (ouvert le dimanche) avant de frapper Daniel. Les raisons de cet acte sont encore inconnues.
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Le chemin de halage est très apprécié des promeneurs, joggeurs, etc.
« On vient souvent se promener ici, c’est toujours très calme » Un drame impensable pour de nombreux habitués, comme ce retraité habitant le quartier : « Le chemin de halage ici est bien. C’est plus“sombre » du côté de Wasquehal en arrivant sous les ponts qui ne sont pas éclairés », a-t-il déclaré. L’homme s’inquiète néanmoins « des joggeurs, qui viennent courir seuls le soir quand il n’y a plus de lumière
».
Le fait que le suspect soit un SDF suscite encore plus d’incompréhension. Car les usagers croisent régulièrement des SDF sous le pont de la rue Nationale. Mais ils parlent tous d’une cohabitation qui se passe très bien avec les marcheurs. À l’image de ce photographe, qui vient immortaliser les oiseaux et la faune sauvage vivant sur la Marque : « Je viens ici depuis des années, il explique, il n’y a jamais de soucis. Ils (les sans-abri) sont très gentils. Ils me montrent même des spots (où prendre des photos). Même chose pour cet autre résident : « On vient souvent se promener ici, c’est toujours très calme
Les faits se sont produits dimanche soir, peu après 18 heures.
Que s’est-il passé dimanche soir, alors que le soleil se couchait ? Impossible à dire pour le moment. A Centrakor, la gérante affirme n’avoir rien vu. L’enquête policière commence. Le suspect devrait être entendu rapidement par la brigade criminelle du Service Local de Police Judiciaire (SLPJ) de Lille.
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