Quelques instants après la large victoire de son équipe contre le Japon (52-12), le sélectionneur du XV de France Fabien Galthié s’est présenté devant les médias pour revenir sur les performances de ses hommes pour ce premier match international de la saison. Il a notamment fait l’éloge d’Emmanuel Meafou, Peato Mauvaka et Thomas Ramos. Sans nier la faiblesse de l’adversaire et en regardant avec impatience le prochain match contre la Nouvelle-Zélande.
Quelle est l’actualité de Théo Attisogbe et Thibaut Flament, blessés ?
Le plus touché est Théo. Il s’agirait d’une entorse du latéral (intérieur du genou), qu’il a déjà subie à deux reprises. Il n’était pas inquiet. Il pourrait être forfait pour cette semaine. Thibaut est la crête iliaque. Nous ne voulions prendre aucun risque.
Quels enseignements tirer d’une rencontre face à un adversaire relativement faible ?
Certains d’entre nous ne s’étaient pas vus depuis près d’un an. C’était le premier match après deux semaines réunissant les meilleurs joueurs de l’équipe de France de rugby, conclues par ce match. C’était un saut dans l’inconnu. C’était notre premier match officiel cette saison. Nous n’avions pas de temps à perdre. Nous sommes en préparation. On savait qu’ils allaient nous offrir beaucoup de vitesse et de balle dans le jeu. Nous n’avons pas été déçus. C’est un match test gagné et un bon match de préparation.
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Quel est votre sentiment sur la performance de Thomas Ramos, dès le premier match et la performance offensive de votre équipe ressemble-t-elle à ce que vous souhaitez viser ?
Je ne suis pas sûr que nous marquerons huit essais dans tous les matches à venir. Mais, cela ressemble à notre feuille de route sur le plan offensif et en alternance. Après, nous avons aussi eu des déchets. Nous ne sommes pas entièrement satisfaits de ce que nous avons produit. Quant à Thomas Ramos, il a été très précieux pour épauler Antoine (Dupont) dans la gestion du jeu offensif et défensif, mais aussi dans l’alternance, ses choix et ses interventions.
La performance de Peato Mauvaka vous a-t-elle époustouflé ?
Il est en forme, il est sur la dynamique de sa fin de saison avec Toulouse. C’est un joueur très, très en forme. On le voit à l’entraînement. Et ce qu’il fait à l’entraînement, il le reproduit sur le terrain en match. C’est un très bon leader de performance. J’aimerais qu’on s’inspire de son état physique. À ce niveau-là, c’est important. Aujourd’hui, il nous a également aidé. Il a débuté le match en défense, il a terminé sur la troisième ligne avec 23 ou 24 plaquages. Il a joué un match complet.
Comment Emmanuel Meafou est-il devenu incontournable dans votre système ?
C’est avant tout un grand joueur de rugby. Un joueur habile avec ses mains, qui lit bien les situations, un très grand défenseur et d’une puissance rare. Un numéro cinq exceptionnel. On voit bien ce qu’il produit avec Toulouse. Nous avons déjà eu la chance de l’avoir parmi nous pour la fin du Tournoi, au Pays de Galles et contre l’Angleterre. Il nous a aidé à bien terminer la compétition. Et puis, c’est un jeune joueur en développement. Autant il s’est imposé en Top 14, autant au niveau international, autant il reste à découvrir. Il s’adapte au fil du temps. Nous devons encore l’améliorer.
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Que pouvez-vous nous dire sur les Blacks, votre prochain adversaire ?
Ils terminent leur sixième mois de compétition et joueront leur 13e ou 14e match contre nous. C’est comme ça. Ils ont l’air d’être très bons. On retrouve une équipe de Blacks au sommet de son rugby. Ils terminent très bien leur saison internationale.
Le prochain match contre la Nouvelle-Zélande pourrait-il constituer un tournant dans votre deuxième mandat ?
Ce sera le deuxième match de notre deuxième saison. Pourquoi pas ? Mais ce sont d’abord les All Blacks qui sont venus en France avec une série de trois victoires au Japon, en Angleterre et en Irlande. Il n’y a pas grand chose à commenter sur l’adversaire. Est-ce un tournant ? Je dirais plutôt que c’est une grande rencontre que nous attendons tous avec beaucoup d’envie.