Yannick Haenel chronique le procès Mazan

Yannick Haenel chronique le procès Mazan
Yannick Haenel chronique le procès Mazan

Le procès pour viol de Mazan a débuté devant le tribunal correctionnel d’Avignon le 2 septembre. Sont jugés, jusqu’au 20 décembre 2024, 51 hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot alors qu’elle avait été préalablement droguée par son mari. L’énorme retentissement de cette affaire en et à l’étranger s’explique par l’ampleur et la durée de ces crimes, mais aussi par le courage de la victime qui a décidé de refuser d’être retenue à huis clos en témoignant publiquement. Depuis le début de ce procès historique, de nombreux romanciers ont tenté de penser l’impensable à travers leurs mots : Lola Lafon, Martine Delvaux, Isabelle Sorento, Camille Kouchner par exemple, il a écrit des chroniques pour le journal Libération.

L’écrivain Yannick Haenel relate également ce procès pour Charlie Hebdo et décrit la difficulté d’un tel exercice, force est de constater que le statut d’écrivain passe au second plan par rapport à celui de citoyen : « Je pense que le doute, la remise en question, viennent d’une culture de la nuance qui est tout le contraire de la culture du viol. J’y suis allé, je tiens à le dire, en tant que citoyen. Je ne suis pas du tout le chroniqueur de ce procès, même pas pour Charlie Hebdo j’ai écrit des textes parce que je veux savoir, c’est ça écrire ; , les violeurs de Mazan sont des gens qui ne veulent pas savoir, qui n’ont jamais voulu savoir. Alors certes, leur vie a été compliquée, la plupart d’entre eux sont dans la misère sexuelle, mais surtout, il y a quelque chose chez eux. , cette envie de ne pas savoir.

Les pieds sur terre Écoute plus tard

Conférence écouter 29 minutes

Nouvelles du jour

  • L’écrivain Miguel Bonnefoy a remporté le prix Femina du meilleur roman pour son dernier livre Le rêve du Jaguarune épopée familiale baroque au Venezuela publiée chez Rivages. Une récompense supplémentaire pour l’auteur franco-vénézuélien, déjà lauréat du Grand Prix du roman de l’Académie française. Dans les autres catégories, le Prix Femina du roman étranger a été décerné à l’écrivaine chilienne Alia Trabucco Zeran, pour son livre Propre édité par Robert Laffonttandis que le prix de rédaction Femina a été décerné à Paul Audi pour Tenez bonun ouvrage publié par Stock qui traite de l’antisémitisme.
  • Le ministre de la Culture souhaite organiser en 2026 et 2027 une grande fête nationale à l’occasion du bicentenaire de l’invention de la photographie. Bien que l’on ne connaisse pas précisément la date de la première photographie de l’histoire qui s’intitule « Point de vue pris depuis une fenêtre de la propriété Gras à Saint-Loup-de-Varennes », les historiens considèrent qu’elle a été prise vers 1826 et cette photo est l’œuvre du Nicéphore Niépce français. Rachida Dati a déjà annoncé la création d’un comité scientifique pour planifier ces célébrations qui sera présidé par Dominique de Font-Reault, conservateur au musée du Louvre.
  • La fréquentation des salles est en forte hausse en octobre grâce aux films français. Plus de 15 millions de spectateurs sont allés au cinéma le mois dernier, soit 10 % de plus que l’an dernier à la même période. Ce sont les meilleurs chiffres du mois d’octobre depuis 2020. Une hausse qui s’explique notamment par le succès des films Amour ouf de Gilles Lellouche qui a déjà attiré 3 millions de spectateurs et le biopic sur Charles Aznavour qui a conquis plus d’un million de personnes. Ces chiffres confirment la bonne santé du cinéma français puisque sur les 140 millions de billets vendus depuis janvier, 45 % l’ont été pour des films français.

Questions du soir : le débat Écoute plus tard

Conférence écouter 38 minutes

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV La défense du titre d’Ahly commence par une victoire éclatante, les Pyramides surclassent Sagrada
NEXT Béatrice Zavarro, avocate déterminée à défendre Dominique Pelicot