Une habitante d’Excenevex, en Haute-Savoie, possède dans son jardin une imposante réplique de la Statue de la Liberté. Le monument, haut de près de 6 mètres, revêt une importance particulière pour sa propriétaire, Gisèle Gantin.
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Dans le jardin de Gisèle Gantin trône un symbole très américain : la Statue de la Liberté. Chez ce collectionneur passionné, basé à Excenevex (Haute-Savoie), une maquette géante de l’icône new-yorkaise a été installée. «Quand j’ai vu la photo, il me fallait l’avoir. Je ne pouvais pas dormir parce que je le voulais tellement, et finalement, mon rêve est devenu réalité. »confie-t-elle, émue.
Récupérée en 2013 dans une discothèque savoyarde, cette réplique en résine a pourtant connu bien des péripéties avant de trouver refuge en Haute-Savoie : «Au départ, elle est venue pour une publicité. Elle a erré dans Chambéry pendant des années et personne ne voulait d’elle jusqu’à ce qu’elle se retrouve dans une zone industrielle. (…) Il y avait un numéro de téléphone, alors j’ai appelé. C’était à vendre », elle se souvient.
Mon mari, qui avait vingt ans de plus que moi, était jaloux. Il n’est pas sorti et m’a interdit de sortir.
L’attachement de Gisèle Gantin à ce symbole de liberté remonte à son adolescence. A 12 ans, elle découvre qu’il existe une figure universelle qui incarne le droit à la liberté, droit dont elle avait été privée tout au long de son enfance : « Mon père était très strict, nous n’avions pas d’amis et nous n’avions pas le droit de sortir ni de nous déplacer. » dit-elle, avant de révéler que même son deuxième mariage ne lui a pas apporté cette liberté tant désirée : « Mon mari, qui avait vingt ans de plus que moi, était jaloux. Il n’est pas sorti et m’a interdit de sortir.
La réplique géante du monument d’Auguste Bartholdi sera enfin installée dans son jardin. « Les jeunes qui l’avaient récupéré ont accepté de me le vendre. Pour moi, c’était le rêve de ma vie. J’ai été privé de ma liberté pendant 40 ans. La Statue de la Liberté est le plus beau symbole du monde », chuchote-t-elle.
Haute de 5,6 mètres et pesant près de 500 kg, cette statue est, selon le collectionneur, “environ à l’échelle du vrai, celui de New York. Pour le mettre au jardin, c’était très compliqué», se souvient-elle.
Pour elle, cette statue est le plus beau cadeau qu’elle ait reçu : « Elle me rappelle que je suis libre, d’autant plus depuis la mort de mon mari. Au début, il m’a dit que j’étais fou, mais il a fini par céder. ÇC’est tombé le jour de la fête des mères, il me l’a acheté. elle a souri.
Depuis 11 ans, cette « Lady Liberty » est devenue la pièce maîtresse de son jardin, mais le temps commence à laisser ses traces. “Nous devrions le nettoyer, mais j’ai le vertige et il est plein de fissures au vent.” elle admet.
Dans la maison de Gisèle, la Statue de la Liberté est omniprésente : gadgets, tableaux, lampes, affiches… « À mon avis, je n’en ai pas assez. Je dois en trouver davantage, mais malheureusement, nous en produisons davantage. Je recherche toujours quelque chose de différent.
Aujourd’hui, Gisèle a un dernier rêve : vaincre sa peur de prendre l’avion pour aller voir la véritable Statue de la Liberté à New York. « Je ne veux rien faire d’autre que voir la statue. Les autres voyages n’ont pas d’importance… Mais je vais faire celui-ci.