l’essentiel
Les circonstances de la chute mortelle d’un homme de 72 ans dans une salle d’escalade lyonnaise posent la question de la sécurité dans ces espaces de plus en plus appréciés des Français.
Un homme de 72 ans, habitué d’une salle d’escalade Climb Up à Lyon, est décédé des suites d’une chute de 20 mètres après avoir oublié d’attacher le mousqueton à son harnais. Comment une telle tragédie a-t-elle pu se produire ? Quelles sont les règles de sécurité dans ces lieux très fréquentés, dont le nombre a considérablement augmenté en France ces dernières années.
La sécurité, une condition essentielle
Suite aux événements, une enquête a été ouverte pour élucider toutes les circonstances de ce drame. La salle qui, comme toutes les salles d’escalade, fait de la sécurité des usagers sa priorité, devait organiser une semaine dédiée à cette thématique à partir de ce lundi 4 novembre.
Pour accéder aux installations, chacun doit se présenter à la réception. Lors de sa première visite, elle doit remplir de manière exhaustive et précise une fiche d’information permettant la délivrance d’une carte d’accès. Le règlement intérieur de Climb Up invite ses utilisateurs à se renseigner sur les questions d’assurance (couvertures, garanties, contrats complémentaires). Il est « fortement recommandé de souscrire une assurance individuelle ». Des règles qui se durcissent encore plus pour les débutants.
« Toute personne n’ayant jamais pratiqué l’escalade ou n’étant pas parfaitement à l’aise avec les bases de l’assurage et de la sécurité doit, pour accéder aux installations : soit s’inscrire au préalable à un cours d’initiation aux techniques de sécurité et d’assurage, soit être accompagnée par un grimpeur indépendant. , soit grimper uniquement dans les zones d’escalade sans cordes, soit venir pratiquer encadré », précise la réglementation.
“Ce réflexe lui a fait défaut et il a oublié d’attacher le mousqueton”
Tout d’abord, nos collègues de Progrès avait affirmé que l’homme était un habitué qui souhaitait grimper sans système d’assurage. Et, selon une Source policière, le septuagénaire aurait même signé une décharge pour cela. Ce document est une déclaration d’autonomie pour attester de ses connaissances en escalade. Toutefois, ces premières informations seraient inexactes selon le groupe Climb Up.
S’il est vrai que la victime n’était pas inconnue du gymnase de Lyon Confluence et qu’elle allait même « s’y entraîner jusqu’à 3 fois par semaine, c’était toujours sécurisé, communique le groupe à La Dépêche du Midi. Il connaissait très bien les règles de sécurité et recourait systématiquement à l’assurance automatique. Ce samedi, ce réflexe lui a fait défaut et il a oublié d’attacher le mousqueton à son harnais”, nous raconte-t-on.
« Une épreuve douloureuse »
Il s’agit donc d’une erreur de manipulation isolée qui lui a coûté la vie et non d’un choix délibéré de grimper sans système d’assurage. De plus, vérifier le matériel est l’une des premières choses à faire lorsqu’on parle d’escalade.
Dans un communiqué, le groupe gérant la salle a réagi : « C’est avec une profonde tristesse que nous vous confirmons le décès tragique d’un de nos grimpeurs. Cet événement constitue une épreuve douloureuse pour notre équipe, et nous souhaitons avant tout présenter nos plus sincères condoléances à la famille, aux amis et aux proches de la victime. Nos pensées les accompagnent dans ces moments difficiles. »