Michelin va fermer ses usines de Vannes et Cholet, 1 254 emplois touchés

Michelin va fermer ses usines de Vannes et Cholet, 1 254 emplois touchés
Michelin va fermer ses usines de Vannes et Cholet, 1 254 emplois touchés

l’essentiel
Le fabricant de pneumatiques Michelin a décidé de fermer ses usines de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan) qui emploient 1.254 salariés. Le groupe français met en avant la concurrence asiatique sur le pneumatique.

Les salariés de Michelin redoutaient cette annonce depuis plusieurs semaines. Les usines de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan) fermeront d’ici 2026, a annoncé ce mardi matin le groupe pneumatique français. 1 254 salariés sont concernés.

La grande usine de Cholet emploie 955 personnes et fabrique principalement des petits pneus pour camions légers (17 pouces et moins). Le site de Vannes compte 299 salariés qui produisent principalement des câbles métalliques pour pneumatiques alors fabriqués en Espagne et en Italie notamment.

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Forte concurrence asiatique

Le groupe Michelin traverse une année difficile avec le ralentissement du marché des véhicules neufs et la concurrence asiatique. “C’est l’effondrement de l’activité qui a provoqué cette situation”, a déclaré Florent Menegaux, PDG de Michelin. “Les circonstances du marché européen du pneumatique – poids lourds d’une part, et camionnettes – font qu’on ne voit pas comment on pourrait recharger structurellement ces chantiers à moyen et long terme”, a expliqué Florent Menegaux. La fermeture est devenue « inévitable » en raison de la concurrence asiatique dans les pneumatiques pour camionnettes et poids lourds, secteurs des deux usines. Le PDG de Michelin accuse également une « lente détérioration de la compétitivité » en Europe qui empêche les exportations depuis ce continent. Le groupe prépare également la fermeture de deux usines en Allemagne d’ici 2025.

“Personne au bord de la route”

« Je veux dire à tous ces salariés que nous ne laisserons personne de côté », promet le PDG de Michelin. Le groupe s’engage à « accompagner chacun des salariés concernés avec des solutions sur mesure », avec des offres d’emploi dans d’autres entreprises ou dans le groupe, voire des départs en retraite anticipée. Il « soutiendra également les deux territoires impactés en participant à la création d’au moins autant d’emplois que ceux supprimés », a-t-il promis.

Le syndicat du groupe, inquiet pour l’avenir de plusieurs sites français, avait récemment rompu les discussions avec la direction. Michelin entend cependant proposer aux syndicats un plan « Michelin Industrie 2030 », qui doit permettre « aux sites français et à leurs salariés de mieux planifier l’avenir ».

Six usines fermées depuis 20 ans en France

Michelin a déjà considérablement réduit sa présence en France avec la fermeture de six usines ces 20 dernières années à Poitiers, Toul, Joué-lès-Tours et La-Roche-sur-Yon. Le groupe avait également annoncé un projet de suppression de 2 300 postes en France en 2021. Une fois les sites de Cholet et de Vannes fermés en 2026, Michelin n’y comptera plus que 18 000 salariés, dont 8 000 dans l’industrie.

France

 
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