De quoi sont accusés les huit accusés du procès pour l’assassinat terroriste de Samuel Paty

De quoi sont accusés les huit accusés du procès pour l’assassinat terroriste de Samuel Paty
De quoi sont accusés les huit accusés du procès pour l’assassinat terroriste de Samuel Paty
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Lors de l’hommage national à Samuel Paty, à Montpellier, le 21 octobre 2020. PASCAL GUYOT / AFP

Quatre ans après l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty par un Tchétchène radicalisé de 18 ans, le 16 octobre 2020, l’heure du grand procès est arrivée. Huit adultes, impliqués à des degrés divers dans la spirale meurtrière qui a conduit à la décapitation de l’enseignant à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), sont jugés, à partir de lundi 4 novembre, devant la cour d’assises spéciale de Paris. .

La justice s’est déjà prononcée pour la première fois, mais partiellement, sur certaines responsabilités impliquées dans la mécanique de cet attentat. A l’issue d’un procès à huis clos, comme le prévoit la loi pour les mineurs, six anciens élèves d’école, âgés de 13 à 15 ans au moment des faits, ont été condamnés par le tribunal pour enfants le 8 décembre 2023 à des peines allant de quatorze mois de prison avec sursis. et six mois de prison. Cinq d’entre eux ont été reconnus coupables d’« association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées » pour avoir aidé le terroriste à identifier l’enseignant à la sortie de son collège en échange de quelques contraventions.

Le sixième prévenu, le plus jeune, âgé de 13 ans au moment des faits, est l’écolière qui a provoqué le drame, premier rouage de la chaîne. C’est son mensonge visant à justifier auprès de ses parents une exclusion de deux jours pour des raisons disciplinaires sans rapport avec Samuel Paty qui avait ouvert le piège qui s’est refermé sur l’enseignant. Le 7 octobre 2020, l’adolescente a raconté à son père qu’elle avait été exclue pour avoir tenu tête la veille à son professeur qui, selon elle, avait demandé aux élèves musulmans de quitter la salle avant de projeter des images du prophète Mahomet nu en classe. . .

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Le mensonge était double : lors de ce cours du 6 octobre, intitulé « Situation dilemme : être ou ne pas être Charlie. Une définition de la liberté », qui Samuel Paty donnait chaque année sans que cela ne provoque le moindre incident, le professeur n’ayant demandé à personne de quitter la salle. Il avait simplement suggéré aux étudiants qui le souhaitaient de détourner le regard pendant que l’on leur montrait des caricatures du prophète. L’écolière n’était pas non plus présente ce jour-là : elle s’était déclarée malade. Elle a été condamnée à dix-huit mois avec sursis pour « dénonciation calomnieuse ».

Le père et le militant islamiste

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