Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, a présidé, vendredi 1er novembre, la délégation marocaine qui a pris part à la réunion ministérielle conjointe organisée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur l’unique gazoduc Afrique-Atlantique (Nigéria-Maroc). ) projet à Abuja, Nigéria. Elle était accompagnée d’Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), de Moha Ouali Tagma, ambassadeur du Maroc au Nigeria ainsi que de hauts responsables du ministère.
Dans un communiqué envoyé à Hespress FRIl est indiqué qu’au cours de cette réunion, Benali a réaffirmé l’engagement du Maroc dans le projet de gazoduc Afrique Atlantique, visant à renforcer les liens énergétiques entre les pays d’Afrique de l’Ouest et le Maroc. Elle a indiqué que ce projet stratégique vise à permettre l’émergence d’une véritable prospérité pour l’Afrique et ses populations en exploitant localement les ressources africaines, en développant les infrastructures industrielles et en créant des emplois.
Le gazoduc Nigeria-Maroc a toujours été bien plus qu’un simple gazoduc, a-t-elle souligné, affirmant qu’il s’agit d’un projet éminemment politique dont l’idée est soutenue par le roi Mohammed VI et les présidents du Nigeria.
« Leur soutien à cette vision n’a jamais faibli, car il ne s’agit pas seulement d’une infrastructure traversant plusieurs pays africains sur 6 000 kilomètres, avec une capacité de 15 à 30 milliards de mètres cubes de gaz, ou encore d’un accès moderne à l’énergie pour près de 400 millions de personnes à travers 13 pays. pays», a expliqué le ministre, soulignant que ce projet est avant tout une réponse à la reconnaissance mondiale, notamment en Europe, que le dernier réservoir de capacité productive pour les décennies à venir est l’Afrique.
Remerciant les différents partenaires qui ont adhéré à cette vision en contribuant à la persévérance nécessaire à la poursuite de cette initiative, Benali a indiqué que désormais, le projet s’appelle le Gazoduc Afrique Atlantique, en référence à la vision atlantique du Roi Mohammed VI, visant à offrir aux pays du Sahel une porte d’entrée sur l’Atlantique et une ouverture vers la prospérité.
Par ailleurs, elle a souligné que cette réunion est une opportunité pour avancer concrètement vers les moyens financiers et techniques qui rendront ce projet viable et réalisable, y compris les projets d’énergies renouvelables essentiels dans la stratégie énergétique marocaine.
Les infrastructures transnationales comme ce gazoduc nécessitent un financement structuré, continu et rigoureux, a-t-elle poursuivi, précisant qu’une fois opérationnelle, cette infrastructure devra être en mesure de répondre aux besoins d’approvisionnement énergétique du continent et de ses partenaires.
Cette réunion des ministres en charge de l’Energie et des Hydrocarbures, élargie aux ministres du Maroc et de la Mauritanie, a été précédée d’une réunion d’experts sectoriels, garantissant une préparation approfondie des sujets à examiner, rapporte le ministère Benali.
La réunion d’Abuja fait suite à un atelier régional visant à examiner et valider l’Accord du gouvernement hôte (HGA), organisé du 8 au 11 octobre à Lagos, au Nigéria, à la suite de nombreux cycles de négociations sur les dispositions de l’Accord intergouvernemental (AIG) et du gouvernement hôte. (HGA), organisé à Rabat, Marrakech et Abidjan.
L’organisation de ces réunions de travail et ateliers régionaux sur le projet d’Accord Intergouvernemental (AIG) et le projet d’Accord du Gouvernement Hôte (HGA) s’inscrit dans le cadre du projet stratégique de Gazoduc Afrique Atlantique, lancé suite à l’initiative visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du l’ancien président du Nigeria Muhammadu Buhari, et soutenu par l’actuel président nigérian Bola Tinbu.
Lors de cette réunion, les ministres ont adopté l’Accord intergouvernemental (AIG) sur le gazoduc Afrique Atlantique et l’Accord du gouvernement hôte (HGA) annexé à l’AIG. Ils ont également convenu d’organiser une cérémonie officielle de signature de l’Accord intergouvernemental lors du prochain sommet de la CEDEAO en décembre 2024 ou à une autre date qui sera limitée au premier trimestre 2025.
Le ministère de Benali rappelle que le projet de Gazoduc Afrique Atlantique vise à promouvoir le développement économique et à faciliter l’accès des pays concernés aux ressources énergétiques, tout en renforçant la coopération Sud-Sud, conformément à la vision stratégique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour une énergie durable et intégrée. développement en Afrique, en particulier le long de la côte atlantique. Lancé à l’initiative du Souverain et ancien Président nigérian Muhammadu Buhari en décembre 2016, ce projet a déjà franchi plusieurs étapes importantes, notamment la signature de protocoles d’accord entre le Maroc, le Nigeria et les autres pays concernés, ainsi que l’achèvement des les études techniques indispensables à son développement.