Le PSG s’est imposé sur la plus petite des marges face à Lens, même si Paris s’est encore une fois procuré de nombreuses occasions franches. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Safonov : Le Russe a été la surprise du onze de départ plus d’un mois après son dernier match en tant que titulaire et il a été impeccable dans la partie défensive de son rôle. Lens ne lui demandait pas grand chose mais il a été parfait dans son placement et ses arrêts. Mais c’est surtout pour son jeu au pied qu’il a été choisi par Luis Enrique et il a donné des bribes de réponse. Sous la pression, il s’étirait parfois sans succès. Mais avec un peu plus de temps pour trouver un partenaire, il a réussi des reprises tendues particulièrement bien senties qui ont permis au PSG de lancer des actions. Alors à bientôt.
Juge: Comme son équipe, il a réalisé un énorme début de match sur le plan offensif, multipliant les courses et les centres qui auraient pu être décisifs si Ruiz et Asensio s’étaient appliqués un peu plus. Mais comme ses partenaires, il s’est progressivement dispersé techniquement à mesure qu’il s’approchait du but adverse et, si ses courses en avant apportaient toujours quelque chose, il a manqué de précision dans le dernier geste. Défensivement, il a été rarement sollicité mais a tranquillement laissé Machado défier Safonov de la tête sur ce qui sera la plus grosse occasion de Lens, ce qui n’est pas normal.
Marquinhos : L’association avec Pacho profite grandement au Brésilien qui peut se concentrer sur les interventions correctives pendant que l’Équatorien nettoie les duels. Le capitaine parisien fait donc apprécier sa présence sans en faire trop, coupant ici une trajectoire, assurant là une bonne couverture. Avec le ballon, il a été très propre comme souvent, même s’il n’est pas très aventureux. Il faut aussi mentionner son carton jaune, qui aurait même pu être un rouge, à un moment clé du match. Son intervention a été très optimiste, peut-être trop, mais a eu le mérite d’ébranler adversaire et arbitre. Un véritable geste de capitaine.
Là : Les matchs se succèdent et l’Équatorien les jeux durant lesquels il draine son adversaire direct, lui imposant un combat physique dont l’issue lui est souvent favorable. Face au très solide Nzola, Pacho se donne une nouvelle fois à fond et constitue une nouvelle fois le maillon fort de la défense parisienne. Intraitable du début à la fin du match avec quelques retours sur contre-attaques impressionnants, il s’est en revanche montré moins à l’aise dans les relances, gardant plutôt les choses simples. Sur un contre qui s’annonçait parfait, il a voulu compliquer les choses, ça s’est mal terminé mais personne ne lui en voudra au vu de la suite de son match.
Nuno Mendès : L’arrière gauche a vécu un match longtemps axé sur la partie défensive et il n’a pas été complètement parfait. Si le Portugais a réussi deux gros retours défensifs dans la surface, il a parfois eu du mal à gérer son couloir et les un-contre-un qui s’y déroulaient. Offensivement, Mendes a su profiter de la dernière demi-heure à 11 contre 10 pour se montrer et son coup de poing a fait du bien mais il a raté une grosse occasion du droit dans la surface.
Vitinha : Positionné en sentinelle en début de match puis un cran plus haut après la pause, le petit Portugais a su se montrer sous son meilleur jour sur des séquences seulement. Le fait que le match se soit joué sans réel contrôle sur son équipe ne lui a pas vraiment permis d’apposer son empreinte sur le match mais il a régulièrement su utiliser sa technique pour lancer de belles actions ou trouver ses partenaires. Mais il a aussi manqué de peu à l’approche du but alors qu’il a souffert défensivement face aux percées axiales de Lens, notamment de Diouf. Cela fait néanmoins un troisième match positif consécutif pour les Portugais.
João Neves : Dans un rôle pas très clair de relais droit en première mi-temps, le Portugais a livré ce qui est probablement sa pire mi-temps depuis des semaines. Si l’énergie était là, la déperdition technique a été très importante et elle a beaucoup souffert de l’intensité et de la densité athlétique lensoise, tant pour sortir le ballon contre le pressing que pour gêner les transitions adverses où Diouf lui a fait très mal. L’expulsion adverse lui a fait du bien et il a mieux terminé la rencontre, notamment côté gauche, mais n’a pas réalisé une belle prestation d’ensemble.
Fabien Ruiz : Relais gauche relancé dans le onze de départ, il s’est retrouvé à l’origine du but parisien avec un tacle bien senti après une action pourtant mal gérée. Dans la meilleure période parisienne, il était excellent pour combiner au milieu de terrain et lancer ses partenaires mais voulait beaucoup tirer, sans réelle réussite. Petit à petit, il perdit son influence positive dans le jeu, même s’il conservait dans un premier temps une présence défensive intéressante dans sa surface, et plus il reculait sur le terrain, moins il était un facteur positif pour son équipe. Sachant que Luis Enrique l’avait fait descendre plus bas à la pause, ce ne fut pas une réussite et sa seconde mi-temps fut franchement compliquée.
Zaïre-Emery le remplace et il fait une entrée neutre en fin de match où Paris joue avec le frein à main. A son actif, un tir capté par Samba mais guère plus, et une mésentente un peu bête avec Hakimi qui propose un bon contre.
Dembélé : L’ailier parisien a livré ce samedi un match complètement à l’opposé de ses standards. Dès l’entame, il était bien placé dans la surface pour ouvrir le score et donner l’avantage à son équipe. Peu de temps après, il envoie une belle frappe du gauche sur le poteau. Voilà pour le positif, car quel gâchis ailleurs. Dans une mauvaise journée en termes de percussion et de prise de décision, Dembélé a beaucoup manqué et a joué hors du temps, en témoigne l’action sur laquelle il a failli se blesser au mollet.
Lee Il l’a remplacé poste pour poste assez tôt dans le match, ce qui en dit long sur le match du Français, et il a signé une entrée stéréotypée de gaucher droitier, cherchant constamment à reprendre pied quitte à casser le rythme. Logiquement, cela n’a pas donné grand chose de positif.
Asensio : Dans un rôle de faux n°9 très insaisissable, il a mis un peu de temps à rentrer dans le jeu mais ses déplacements ont fortement gêné Lens et il a su en profiter. Parfois il se transformait en passeur pour ses ailiers ou d’autres partenaires, parfois il se retrouvait à s’enfuir derrière une défense qui l’oubliait un peu trop. Son match aurait pu être franchement très convaincant s’il avait été un peu meilleur devant le but car l’Espagnol a littéralement tout raté dans la surface, alternant entre tirs non cadrés et sur un Samba qui le dominait totalement.
Doué le remplace et il se positionne dans un premier temps plein axe, passant tout près du deuxième but parisien d’une frappe après un mouvement bien senti. Mais il a ensuite été repositionné à gauche et, comme à son habitude, s’est complètement perdu, enchaînant les mauvaises décisions et les frappes forcées.
Barcola : Après avoir légèrement raté sa première action du match, le second a fait mouche avec cette passe décisive pour Dembélé suite à un bon éclat de sa part. La suite du meeting a été frustrante, avec beaucoup de course et une certaine dose d’abnégation mais beaucoup de déchet quand même. Un duel facile qu’il avale avant la mi-temps, un centre dans le dos d’Asensio, deux actions faciles où il doit faire mieux. Et quand il faisait tout bien, c’est Samba qui décochait sa superbe frappe enroulée depuis la lucarne. A noter qu’il a terminé dans l’axe, sans y briller.