Cette fois Thierry Mandon, 66 ansétait présent à son procès devant le tribunal correctionnel de Saint-Étienne. Initialement prévue le 20 juin, l’audience a été reportée à la demande de l’ancien secrétaire d’État pour « raisons médicales ».
Ce lundi 28 octobre, l’ancien secrétaire d’État de François Hollande a donc pu s’expliquer et répondre aux accusations. « escroqueries » et « tentative de détournement de biens publics » lorsqu’il était directeur général de la Cité du design à Saint-Étienne. Il a également été poursuivi pour « faux et usage de faux » et « abus de biens sociaux ».
Décision du 15 novembre
Visiblement, il n’a pas convaincu le procureur de la République de Saint-Étienne qui a requis 18 mois de prison avec sursis30 000 euros d’amende, 5 ans d’inéligibilité et une interdiction permanente d’exercer une fonction publique. (Depuis juin 2023, Thierry Mandon est secrétaire général du Conseil national du commerce, présidé par le chef du gouvernement). L’audience a été ajournée au 15 novembre.
Thierry Mandon avait été nommé en 2018 directeur général de la Cité du design de Saint-Étienne, établissement public de coopération culturelle (EPCC) dédié à l’art et à la recherche. C’est en novembre 2022 que le président de la Cité du design, Marc Chassaubéné, fait un signalement à la justice. Sur la base d’un audit confié à un cabinet d’avocats, il accuse Thierry Mandon d’avoir présenté un “budget peu sincère” et avoir détourné des fonds « via de fausses factures et de faux certificats ». La justice a alors ouvert une enquête.
Placé en garde à vue, Thierry Mandon, qui a démissionné de la Cité du design en octobre 2022 pour « raisons personnelles »avait partiellement reconnu les faits, invoquant des « erreurs » et des « négligences ». Il a même remboursé 28 000 euros à la SAS Cité Services, la filiale commerciale de la Cité du Design.