Des suppressions d’emplois, des fermetures d’usines et une réduction des salaires de 10 % menacent l’icône de l’automobile allemande

Des suppressions d’emplois, des fermetures d’usines et une réduction des salaires de 10 % menacent l’icône de l’automobile allemande
Des suppressions d’emplois, des fermetures d’usines et une réduction des salaires de 10 % menacent l’icône de l’automobile allemande

Volkswagen envisage de fermer plusieurs usines en Allemagne et de réduire les salaires de 10 pour cent alors que le géant automobile en difficulté poursuit un plan drastique de réduction des coûts, ont rapporté lundi les médias.

Les représentants des travailleurs informeront le personnel de VW des 10 usines allemandes des dernières propositions d’économies de la direction à 10h00 GMT, nombre d’entre eux se préparant à l’annonce de milliers de suppressions d’emplois.

Le PDG de Volkswagen, Oliver Blume, cherche à réaliser environ quatre milliards d’euros d’économies de coûts pour la marque VW du groupe, selon le quotidien financier Handelsblatt, citant des sources du groupe.

Pour y parvenir, VW pourrait fermer plusieurs usines en Allemagne – une première dans les 87 ans d’histoire de l’entreprise.

VW envisage également une réduction de salaire de 10 pour cent pour tout le personnel restant et aucune augmentation de salaire en 2025 et 2026, a indiqué Handelsblatt. Des réductions de bonus sont également sur la table.

Ces projets risquent de susciter la colère des représentants des travailleurs, qui ont accusé les dirigeants de VW de mal gérer le groupe de 10 marques et de faire passer les profits avant la construction d’un avenir durable pour le constructeur.

Volkswagen a stupéfié ses employés en septembre lorsqu’il a déclaré qu’il avait besoin d’une profonde restructuration et qu’il envisageait d’importantes suppressions d’emplois ainsi que la fermeture d’usines sur son propre territoire.

Le puissant comité d’entreprise et les dirigeants syndicaux de VW se sont engagés à opposer une forte résistance à ce projet.

Mais VW estime que ces réductions sont nécessaires car l’entreprise est confrontée à des coûts de production élevés, à un passage hésitant aux véhicules électriques et à une concurrence croissante sur son marché clé, la Chine.

Les constructeurs automobiles concurrents du secteur phare de l’Allemagne sont confrontés à des vents contraires similaires, contribuant à un ralentissement plus large de la plus grande économie d’Europe.

Volkswagen a récemment revu à la baisse ses perspectives pour 2024 et devrait publier mercredi des résultats du troisième trimestre qui devraient décevoir.

Mercredi également, Volkswagen entamera une deuxième série de négociations salariales avec le syndicat IG Metall.

Le syndicat a demandé une augmentation de salaire de sept pour cent, ce que les patrons de Volkswagen ont rejeté.

 
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