La cheffe des Écologistes Marine Tondelier a regretté dimanche sur France 3 que Lucie Castets ait dû renoncer à se présenter aux législatives partielles en Isère, et a dénoncé les « méthodes harcelantes » de certains de ses partenaires de gauche.
La candidate du Nouveau Front populaire (NFP) à Matignon, Lucie Castets, a annoncé sa décision vendredi soir. Elle refuse de siéger au sein du groupe France Insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, ce que réclamait la gauche radicale car cette circonscription fait partie de son quota dans le cadre de l’accord entre les groupes de gauche.
« Lucie Castets aurait donc été une députée insoumise. C’est l’étiquette qu’on a voulu lui coller », a déclaré Marine Tondelier, lors de l’émission « Un dimanche en politique ».
Haute fonctionnaire de 37 ans, Lucie Castets n’appartient à aucun des partis du PFN. Elle a été choisie fin juillet comme candidate de la gauche à Matignon et, après le refus d’Emmanuel Macron de la désigner, a décidé de persévérer en politique.
Cette circonscription iséroise est vacante depuis la démission de l’ex-député insoumis Hugo Prévost, 25 ans, exclu du mouvement après des accusations d’« actes graves à caractère sexuel » commis notamment lorsqu’il dirigeait le syndicat Union étudiante, proche de LFI.
L’élection partielle, qui doit avoir lieu dans trois mois, comporte un risque élevé de divisions au sein du NFP. Et les socialistes ont déjà désigné une candidate, la conseillère départementale de l’Isère Amandine Germain.
«C’était assez inélégant, je dois l’avouer», a commenté Marine Tondelier. « On ne peut pas travailler comme ça et tout le monde jette ses candidats. On a essayé de le faire intelligemment avec Lucie Castets. L’intelligence en politique ne suffit parfois pas », a-t-elle ajouté.
Avant de se lancer, semblant cibler aussi bien les socialistes que les insoumis : « il faut avant tout se protéger des méthodes des bourrins. Et ce n’est pas parce que parfois on n’aime pas quelque chose qu’il faut surenchérir en étant encore plus stupide.»
Le secrétaire national des Écologistes a reconnu que le candidat de la gauche en Isère devait être approuvé par LFI et a appelé à des discussions entre partenaires de gauche.