Ce mardi 15 octobre, un voile de poussière de sable venu du Sahara est visible dans le ciel du sud-est de la France. Ce phénomène, qui se produit plusieurs fois par an en Europe et en France, contribue à des épisodes de chaleur intense et peut entraîner des problèmes de santé.
Un invité inattendu parcourt le ciel du sud-est de la France depuis lundi 14 octobre. Il s’agit de poussières de sable du Sahara, indique le météorologue Guillaume Séchet sur son compte X.
En effet, ces particules désertiques étaient visibles dès lundi 14 octobre sur des images satellite capturées en Méditerranée, et réparties sur une grande partie du ciel de la région.
Ciel orange et températures en hausse
Le site d’information météo Météociel explique que ces poussières donnent au ciel une teinte orangée, particulièrement visible aux levers et couchers de soleil. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses images du phénomène sont relayées.
A Cassis, ville balnéaire à 20 km à l’est de Marseille, une vidéo publiée lundi sur Facebook montrait un ciel semi-nuageux où l’orange se mêlait au bleu azur de la mer.
Outre le changement de couleur du ciel, l’arrivée du sable s’accompagne souvent d’une hausse des températures. Ce mardi à Marseille, le thermomètre avoisinait les 30°C, un effet dû en grande partie à la masse d’air saharienne en altitude, comme l’expliquait le météorologue Paul Marquis sur X.
Un phénomène de plus en plus fréquent et inquiétant
Ce phénomène suscite des inquiétudes, d’autant plus qu’il s’est produit pour la dernière fois en avril dernier. Dans un communiqué publié au printemps dernier, le service de surveillance atmosphérique de l’observatoire spatial européen Copernicus soulignait que “bien qu’il ne soit pas inhabituel que des nuages de poussières du Sahara atteignent l’Europe, l’intensité et la fréquence de tels épisodes ont augmenté ces dernières années”. qui peut être lié à des changements dans les modèles de circulation atmosphérique.
Outre la hausse des températures, l’apparition de ces nuages de sable peut également toucher les personnes plus sensibles aux problèmes respiratoires, comme l’indiquait Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation de l’hôpital Lariboisière, sur BFMTV en mars dernier. : “les conséquences sur la santé humaine sont essentiellement des conséquences d’irritation de l’arbre respiratoire, avec une exacerbation de maladies comme l’asthme chez des personnes déjà sensibles à ce type de maladies.”
