Une ville en mutation face aux nouveaux défis de la croissance urbaine

Une ville en mutation face aux nouveaux défis de la croissance urbaine
Une ville en mutation face aux nouveaux défis de la croissance urbaine

Si l’ancien centre-ville a su se reconstruire et retrouver sa dynamique et son rôle de lieu de rencontre de tous les habitants de la capitale de la wilaya et des visiteurs, la périphérie accueille principalement des groupements de chalets et des infrastructures éducatives et sanitaires.

Il y a 44 ans, le 10 octobre 1980, un violent séisme mesurant 7,3 degrés sur l’échelle de Richter affectait sévèrement la ville de Chlef et ses environs, faisant plusieurs victimes et des milliers de sans-abri et rasant un grand nombre d’habitations et de bâtiments publics. Aujourd’hui, jeudi 10 octobre, c’est l’anniversaire de cette mémoire tragique et l’occasion de rendre hommage à la mémoire des victimes et de revenir sur la reconstruction des anciennes zones sinistrées et les nouveaux défis qui restent à relever en matière de coordination organisée. l’urbanisme et les préoccupations environnementales et esthétiques urbaines.

Si l’ancien centre-ville a su se reconstruire et retrouver sa dynamique et son rôle de lieu de rencontre de tous les habitants de la capitale de la wilaya et des visiteurs, la périphérie accueille principalement des groupes de chalets et des infrastructures éducatives et sanitaires érigées à la suite de cette construction. catastrophe naturelle et à laquelle s’ajoutent de nouveaux centres urbains et des constructions tous azimuts lancées par des particuliers dans la banlieue en question. L’habitat précaire, notamment, s’est développé en périphérie de la ville alors que l’Etat avait engagé plusieurs actions de réinstallation des occupants concernés pour éradiquer ce type de construction.

Globalement, la gestion urbaine dans ses dimensions essentielles ne fait guère l’unanimité auprès de la population locale, qui insiste plutôt sur une reconstruction moderne et équilibrée en combinant les questions d’urbanisme et de qualité esthétique des constructions. L’urbanisation se développe donc à un rythme accéléré vers la rive sud jusqu’à l’autoroute Est-Ouest qui longe la ville de Chlef. « Le choix des emplacements a été décidé conformément aux recommandations des études de microzonage sismique de la région, basées sur une cartographie qui détermine le niveau de risque de liquéfaction des sols (faible, modéré ou élevé), ainsi que les espaces disponibles pouvant accueillir de nouveaux des constructions en zone sismique, selon la réglementation en vigueur», nous a expliqué un spécialiste de la question qui travaillait à l’époque à Chlef.

La même étude de microzonage réalisée en 1984 recommande et insiste également, selon l’expert, sur l’ouverture de grandes voies express, la multiplication des espaces verts et des places publiques pouvant servir d’abris et de zones d’urgence en cas de tremblement de terre en zone urbaine. . Mais peu a été fait dans ces domaines et, pire encore, les espaces publics existants ont été, pour la plupart, détournés de leur destination ou rongés par les extensions de constructions privées dans le centre et la périphérie de la capitale du Cheliff.

Détérioration du paysage urbain

Par ailleurs, notre interlocuteur rappelle que « pour la construction sismique de la région post-séisme, une série de lois et règlements actualisés avaient été adoptés par les pouvoirs publics pour une gestion systématique du risque sismique dans l’acte de construire et le strict respect des normes sismiques ». . Cette réglementation sismique et tous les instruments de construction et d’urbanisme mis en place à cet effet ont permis de gérer correctement et efficacement les opérations de reconstruction dans les zones sinistrées de Chlef avant d’être généralisées aux autres régions exposées au risque sismique du pays ».

Le retour à la vie normale et l’expansion urbaine qui a suivi ont donné lieu à l’émergence de nouveaux immeubles de R+4 et R+5 et plus (la construction haute est ici tolérée jusqu’à 9 étages). Il s’agit des nouveaux centres urbains construits à la périphérie sud de Chlef, dont certains manquent cruellement des structures d’appui nécessaires, notamment les marchés locaux, les aires de jeux, les espaces verts et les lieux de loisirs. Le problème se pose également avec acuité dans les vieilles villes situées en périphérie d’est en ouest.

Le plus récent de ces centres urbains (5 au total) est celui en cours de construction à Kefafsa, le long de l’axe routier Est-Ouest allant de Hai El Moussalaha à Ténès. Les travaux sont en voie d’achèvement et on espère que ce site de 1 300 logements sera mieux intégré à la zone urbaine environnante et au réseau routier principal, comme par exemple Hai Bensouna et Hai Chorfa.

Poursuivant notre visite à l’entrée sud de la ville de Chlef, nous constatons malheureusement une multiplication incohérente et désordonnée de nouvelles constructions de part et d’autre des grands axes routiers desservant la capitale de wilaya. Le constat est tel que la plupart des personnes interrogées par nos soins sur la question de l’urbanisme sont unanimes pour dénoncer la dégradation du paysage urbain qui enlaidit la périphérie sud de Chlef.

Même les espaces publics existants ont été, selon nos interlocuteurs, détournés de leur vocation ou dévorés peu à peu par l’avancée du béton. À ce sombre constat s’ajoute l’insuffisance et la désorganisation des transports publics urbains, alors que le projet de tramway, prévu de longue date, est toujours attendu, tout comme les nouvelles infrastructures routières et de stationnement pour les transports publics. véhicules. D’où les embouteillages interminables au centre et aux principales entrées de la ville.

On le voit, si les habitants de Chlef ont retrouvé un rythme de vie normal et que le centre-ville est devenu un véritable pôle d’échanges économiques au centre-ouest du pays, les défis restent néanmoins nombreux à relever, notamment en en termes de maîtrise de la croissance urbaine, de qualité de l’urbanisation et de préservation et d’utilisation rationnelle de ce qui reste du foncier urbain.

 
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