C’est la nouvelle choc de ce vendredi 5 octobre au soir. A l’issue d’un vote que l’on savait crucial, la Communauté de Commune de Matheysine a approuvé par 48 voix contre 12 la fermeture de la station de ski de l’Alpe du Grand Serre.
Créée en 1938 avec un premier téléski et l’Hôtel du Grand Serre qui donnera plus tard son nom à la station, la station de La Morte voit depuis 85 ans passer des générations de skieurs sur les pentes de la montagne du Grand Serre. En 1939, Émile Allais, en tournée dans les Alpes françaises, décrit la plus récente des stations du Dauphiné comme «très belle station avec des pistes splendides dans une neige fraîche, poudreuse et excellente, se prêtant admirablement aux grands virages coulés à toute allure« . Pour ceux qui ont skié les pentes des vallées, du parche ou des cloutons, on peut dire que notre sympathique champion national avait raison !
Cependant, la station souffrait d’un déficit chronique depuis de nombreuses années, et les difficultés s’étaient accentuées avec les faibles chutes de neige à basse altitude au cours des deux derniers hivers.
Le projet de reconversion « quatre saisons » qui comprenait un ambitieux projet de téléphérique/ascenseur de vallée, avec pour objectif de déplacer le front de neige vers des altitudes plus élevées, ne verra donc pas le jour. Une poursuite de l’activité aurait également impliqué une délégation de gestion à la SATA, seule candidate à la reprise de la gestion des remontées mécaniques (SATA gère également les domaines de l’Alpe d’Huez, des Deux Alpes et de la Grave).
C’est une triste nouvelle, d’abord pour tous les habitants et personnes impliquées économiquement sur le territoire de l’Alpe du Grand Serre, c’est à eux que l’on pense évidemment en premier, mais aussi pour les skieurs isérois, qui y voient une option qui ne manquait pas. les avantages disparaissent.
De nombreuses questions demeurent quant à la mise en œuvre concrète de cette fin d’activité, au démantèlement des installations, à l’avenir du territoire mais aussi du domaine de ski de fond.
