Dans la bataille sans merci contre les envahisseurs, Vamola est venue prêter main forte à ses amis, mais est victime d’un coup redoutable. Alors qu’elle est grièvement blessée, ses souvenirs se dispersent auprès de ses amis qui prennent conscience du drame vécu par la jeune extraterrestre, et des raisons de sa présence sur Terre…
Nous sommes dans un arc Dandadan fort, où l’enjeu s’est progressivement accru tandis que Yukinobu Tatsu offrait un début de combat absolument fou en termes d’intensité, d’impact visuel et de compositions. Un délice, tout simplement, qui ne fait que s’accentuer avec ce 13ème tome qui lève le voile sur les mystères autour de Vamola.
Chose insolite dans la série : un long flashback occupe plus d’un tiers du livre, afin de nous apporter des révélations qui donnent tout son sens à cet arc initié depuis l’arrivée de la jeune alien dans son costume de kaiju. Son histoire est profondément tragique et humaine, fidèle aux tonalités que l’auteur aime développer lorsqu’il s’agit de donner corps à ses personnages. Le flashback est aussi l’occasion de développer une partie de l’ampleur de l’univers de l’œuvre, une richesse infinie qui pourrait être exploitée par de multiples récits à travers le cosmos. Le mangaka ouvre la voie à d’innombrables possibles à travers l’histoire d’un peuple qui cherchait sans cesse à survivre face à l’envahisseur, une histoire qui évoque également l’actualité dramatique du Moyen-Orient où se déroulent invasions et barbaries. en toute impunité. Une telle histoire est intemporelle, et c’est ce qui rend ce début de tome touchant.
La lumière étant faite sur les fondements de l’arc, l’auteur en profite pour reprendre une bataille intense de bout en bout. La difficulté étant le nombre de personnages dans l’action, Yukinobu Tatsu honore haut la main son pari en attribuant à chacun un rôle précis, voire quelques petits moments de gloire et de drame afin de rendre encore plus importants les enjeux d’un tel affrontement. . A travers cette invasion, c’est une épée de Damoclès qui plane sur le petit groupe. On s’extasie alors devant les planches superbement composées de l’auteur tout en gardant en nous la peur des séquelles que pourrait laisser un tel combat. Et côté surprises, le mangaka ne nous épargnera pas jusqu’à l’issue de la bataille, tant les dernières pages proposent un rebondissement de situation certes attendu, mais extrêmement efficace. Un rendu lié à notre affect pour les personnages et pour l’univers mis en place, mais aussi grâce à la saveur visuelle qu’est Dandadan.
