Le contrôle positif de Jannik Sinner relance les débats autour du dopage

Le contrôle positif de Jannik Sinner relance les débats autour du dopage
Le contrôle positif de Jannik Sinner relance les débats autour du dopage

Le tennis présente certainement de nombreux trous dans la raquette en matière de dopage. Le cas de Jannik Sinner, le joueur italien, numéro 1 mondial, en est le dernier exemple. L’Italien a subi en mars 2024 deux contrôles antidopage positifs au clostebol (anabolisant) à huit jours d’intervalle. Le premier le 10 mars, lors du tournoi d’Indian Wells (il a perdu les points ATP et les gains du tournoi durant lequel il a été testé positif), et le second le 18 mars hors compétition, mais juste avant le tournoi de Miami. Certes les quantités étaient infimes dans ses urines, mais elles étaient bien là.

Une défense très fragile

Pour sa défense devant l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (Itia), l’Italien a expliqué avoir subi une contamination de la part d’un membre de son staff, qui lui avait appliqué sur la main un spray en vente libre contenant du clostebol pour soigner une petite blessure.

Itia, dans sa grande indulgence, a accepté ses explications et l’a officiellement blanchi fin août. Le joueur, vainqueur de l’Open d’Australie début janvier puis de l’US Open il y a quelques semaines, se croyait tiré d’affaire jusqu’à ce que l’Agence mondiale antidopage (AMA) annonce la semaine dernière qu’il avait déposé un recours dans cette affaire. cas devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS).

Dans son communiqué, l’organisme mondial considère que la conclusion d’absence de faute ou de négligence n’était pas correcte au regard des règles applicables et, par conséquent : « L’AMA demande une période de suspension d’un à deux ans. » pour le joueur, sans que ces résultats puisque ses tests positifs, dont sa victoire à l’US Open, soient annulés.

Interrogations sur la volonté d’éradiquer le dopage

Coup de tonnerre dans le monde du tennis qui, malgré ses affirmations, n’en est pas à son premier cas de dopage. Dernier en date et la même année, le cas de l’ancienne numéro 1 mondiale roumaine Simona Halep dont la suspension a finalement été réduite de quatre ans à neuf mois après avoir été testée positive au « roxadustat » – une molécule qui stimule la production de globules rouges. — soulève de nombreuses questions sur la volonté d’éradiquer le dopage dans ce sport.

Dans une enquête du quotidien britannique Daily Mail publiée en juin 2022, celui-ci révélait que la Fédération internationale de tennis (ITF) laissait les joueurs organiser leurs propres contrôles antidopage et gonflait le nombre de tests effectués. Les joueurs ont même été prévenus 4 jours avant leurs contrôles.

De tout temps, le tennis a connu des cas de dopage sans que grand chose ne se passe derrière.

Le précédent de l’affaire Puerto

Pour rappel, l’affaire Puerto en 2016 en Espagne et le célèbre médecin Eufemiano Fuentes, ne concernait pas seulement le cyclisme mais aussi les joueurs professionnels de football et de tennis.

Y avait-il le nom de Rafael Nadal sur l’une des poches de sang saisies par la police ? Quoi qu’il en soit, à l’issue du procès, la justice espagnole a décidé de détruire les preuves et de ne pas révéler l’identité des tricheurs.

Dans cette affaire qui concerne Sinner aujourd’hui, si certains joueurs et anciens joueurs s’étonnent par solidarité que des doses aussi faibles soient si importantes – Brad Gilbert, désormais entraîneur : « Je suis complètement déconcerté par cette décision, sa dose était 8 000 fois inférieure à un gramme de sel. »– d’autres montent au créneau et réclament un peu plus de transparence.

« Peut-être devrions-nous arrêter de nous prendre pour des idiots ? »

Ainsi l’Australien Nick Kyrgios et surtout le Français Lucas Pouille qui ont déclaré : « Peut-être devrions-nous arrêter de nous prendre pour des idiots ? Quand on veut se faire passer pour un sport impeccable, on n’annonce pas six mois plus tard que notre numéro 1 mondial et vainqueur du premier Grand Chelem de l’année a été testé positif. »

De son côté, l’Italien a expliqué dans un communiqué : “Je n’ai rien à cacher et, comme je l’ai fait tout au long de l’été, je coopérerai pleinement avec la procédure d’appel et fournirai tout ce qui sera nécessaire pour prouver une fois de plus mon innocence.” »

À suivre…

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