En 2021, alors qu’ils viennent de recevoir le prix Pritzker, l’équivalent du Nobel d’architecture, Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal sont invités à participer au concours pour la Villa Hegra à Al-Ula, future cousine germaine des Médicis. de Rome, et a gagné. Connue pour ses positions en faveur de la réhabilitation, du respect du vivant, et pour son approche humaniste de l’architecture, l’agence travaillait jusqu’alors peu hors de France. Anne Lacaton revient sur l’aventure de ce projet.
Où en est le projet Villa Hegra ?
Après avoir soumis notre concept de mission, nous sommes restés six mois sans nouvelles. Les choses semblent se mettre en place aujourd’hui. Le projet doit être transféré à un architecte principalqui dirigera la construction. Notre rôle se limitera alors à une forme de surveillance. C’est ce que propose le système RIBA [le cadre administratif anglo-saxon qui régit la conception architecturale en Arabie saoudite]. Mais aucune date n’a encore été fixée.
Comment avez-vous réagi à l’invitation qui vous a été faite ?
C’est l’agence française Afalula [qui a pour mission d’accompagner la transformation du site saoudien] qui nous a contacté. Il y avait quelque chose de fascinant dans les vues depuis le site. Et les habitants d’Afalula pensaient, à ce moment-là, qu’ils contrôleraient le projet. Nous avons compris qu’ils seraient les maîtres d’ouvrage du projet. Nous avons accepté d’y aller, même si les choses semblaient compliquées.
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