“C’est comme Noël!” » Le directeur général du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), Jean-Luc Murray, n’a pu contenir son enthousiasme lundi en découvrant les trois œuvres majeures de Jean Paul Riopelle, qui s’ajoutent à l’imposante collection du musée. institution.
Depuis début décembre, le MNBAQ a commencé à recevoir certaines des 66 œuvres de Riopelle, évaluées à plus de 120 millions de dollars, qui constituent le don majeur fait par le mécène britanno-colombien Michael Audain en décembre 2021. Ces œuvres viennent enrichir la collection du musée, qui en compte déjà 447, et seront exposées par la suite. dans le tout nouvel Espace Riopelle, qui ouvrira ses portes en 2026.
Modélisation du futur Espace Riopelle, tel qu’imaginé par les architectes FABG.
Photo : MNBAQ/FABG architectes
Entrée dans la collection nationale
Lundi, c’est sous l’œil attentif des conservateurs du musée, de la restauratrice Aimie Turcotte, mais aussi de quelques représentants triés sur le volet des médias, que ces trois œuvres ont été déballées avec la plus grande précaution par les manutentionnaires du musée.
Il y a quatre ans, ce qui nous attirait, ce qui nous engageait, c’était le fait que les deux principaux mécènes, MM. Audain et [Pierre] Lassonde, a légué 66 œuvres majeures à une collection qui était déjà la plus importante au Canada, des œuvres que les musées ne peuvent se permettre d’acquérir, d’ultimes trésors
a noté Jean-Luc Murray.
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L’homme d’affaires et philanthrope Michael Audain est un acteur important du secteur muséal au Canada.
Photo : -
L’effervescence était donc à son comble dans les réserves du MNBAQlorsque les trois tableaux du grand maître québécois, dont l’œuvre est empreinte d’une grande intensité, se sont révélés aux yeux de ce public intéressé.
C’est un moment important pour nous. […] Un privilège que nous partageons avec vous. […] D’autant que ces trésors restent au musée. Ils feront partie de la collection nationale. Ils seront là pour tous les Québécois. Nous en sommes très fiers
répéta le directeur général du musée.
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Huile sur toile « L’été indien », de Jean Paul Riopelle
Photo: - / Valérie
Sans titre, 1954une huile sur toile sous forme de grand triptyque, L’été indien, 1957une huile sur toile de format moyen, et Des oies en villeune technique mixte basée sur des essais de deux lithographies de la série Suite, 1972 montée sur toile, n’a pas manqué d’étonner la conservatrice d’art moderne Özlem Gülin Dağoğlu, qui a eu du mal à cacher son émotion.
[Les oies sur la ville] s’inspire de ses voyages de chasse à L’Isle-aux-Grues. L’oie est restée au centre de son imaginaire jusqu’au début des années 90 et 92. Ce travail est vraiment magnifique. On peut presque entendre les oies voler au-dessus de nous [la ville]…
dit-elle.
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La restauratrice Aimie Turcotte a découvert de la poussière à la base du tableau « Les oies sur la ville 1983-1984 » de Jean Paul Riopelle lors de son retrait.
Photo: - / Valérie Cloutier
Outre ces œuvres, trois aquarelles sur papier, de petits formats réalisées entre 1946 et 1948, ont été présentées aux médias. Quand la plume d’autruche devient folle, 1946, Jardin de nuit, 1947 et Sans titre, 1948 ont été créés à un moment déterminant pour le mouvement automatiste.
Les années 46, 47 et 48 furent des années charnières pour l’histoire du Québec et l’histoire de l’art. C’est l’année de Refus global. […] A cette époque, l’art était en effervescence à New York et à Paris. C’est le refus de la figuration. Les Québécois ont été les premiers au monde [à lancer ce mouvement-là]. Cela n’a pas commencé à New York ou à Paris. C’est à Montréal, Québec
souligne à juste titre Jean-Luc Murray.
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L’émotion est palpable dans la grande huile sur toile « Les oies dans la ville, 1983-1984 » de Jean Paul Riopelle.
Photo: - / Valérie Cloutier
Logistique de transport complexe
Il a fallu six mois à la gérante Marie-Ève Bertrand pour organiser la logistique du transport des œuvres incluses dans le don de Michael Audain, d’autant plus qu’elles ne peuvent pas toutes voyager en même - en raison de leur valeur élevée.
Les premières œuvres sont arrivées par avion à Montréal au début du mois de décembre, d’où elles ont été transportées par camion jusqu’à Québec. D’autres sont arrivés la semaine dernière et d’autres encore cette semaine. Au total, une vingtaine d’œuvres de Riopelle ont rejoint jusqu’à maintenant le Musée national des beaux-arts du Québec.
Certaines des œuvres promises font actuellement partie de l’exposition Riopelle, à la croisée des -qui est exposée au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa jusqu’en avril. Ils seront ensuite envoyés au Québec.
La construction de l’Espace Riopelle est en bonne voie. L’ouverture du nouveau pavillon MNBAQqui accueillera en permanence l’œuvre de Jean Paul Riopelle, est prévue pour l’automne 2026.
With information from Valérie Cloutier