Ode au multiculturalisme, la sculpture symbolique des JO dévoilée à Paris – 23/06/2024 à 19h43

Ode au multiculturalisme, la sculpture symbolique des JO dévoilée à Paris – 23/06/2024 à 19h43
Ode au multiculturalisme, la sculpture symbolique des JO dévoilée à Paris – 23/06/2024 à 19h43

L’artiste américaine Alison Saar pose le 21 juin 2024 à Paris devant la sculpture qu’elle a créée pour symboliser les Jeux Olympiques (AFP/JULIEN DE ROSA)

Une femme noire tenant un rameau d’olivier et une flamme dorée, assise au milieu de six sièges symbolisant tous les continents : la sculpture conçue par l’artiste américaine Alison Saar pour les JO et Paralympiques de Paris invite au dialogue.

Cette œuvre d’art « multiculturelle », selon les mots de l’artiste californien, a été inaugurée dimanche après-midi dans le jardin Charles-Aznavour, au pied des Champs-Elysées, à Paris, 33 jours avant la cérémonie. ouverture de la grand-messe du sport.

L’occasion pour le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, de se féliciter des “préparatifs”, qui “se déroulent très, très bien” selon lui.

“L’enthousiasme monte quand on se promène dans Paris”, a assuré le chef du mouvement olympique lors d’une conférence de presse. “Les sites olympiques se profilent, on voit les drapeaux, on voit les gens au Trocadéro se réjouir devant les anneaux olympiques de la Tour Eiffel”, a-t-il ajouté.

Intitulée « Salon », l’œuvre d’Alison Saar, 68 ans, se veut un « espace ouvert à tous, qui favorise le dialogue et permet les rencontres », selon l’artiste.

La statue comprend plusieurs éléments, tous réalisés par l’artiste dans des ateliers du Puy-de-Dôme, dans le centre de la France.

– “Diversité” –

Composée de bronze et d’une roche volcanique résistante aux intempéries et aux polluants environnementaux, l’œuvre comprend une grande figure féminine assise qui tient des branches d’olivier dans une main et une flamme dorée dans l’autre et six sièges, disposés sur un cercle de 5 m 40 de diamètre. , venant d’Afrique de l’Ouest, d’Amérique centrale, de France, de Chine et d’Europe. L’un d’eux est également un siège antique symbolisant l’origine des Jeux Olympiques. Au centre du cercle se trouvent les années olympiques incrustées dans le sol.

“Salon”, la sculpture créée par l’artiste américaine Alison Saar pour les Jeux de Paris le 21 juin 2024. L’œuvre est composée d’une femme noire tenant un rameau d’olivier et une flamme dorée et six sièges symbolisant tous les continents (AFP/JULIEN DE ROSA)

“+Salon+ est une invitation au dialogue, à l’échange, à la rencontre, au partage”, a salué Thomas Bach dans son discours, appelant à célébrer “l’unité de toute l’humanité dans notre diversité”.

“C’est le but des Jeux Olympiques : rassembler les différentes cultures du monde dans une compétition pacifique et pour le dialogue”, a-t-il ajouté devant la presse.

Existe-t-il un message politique adressé à la France dans le contexte des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet ? “Je ne suis pas citoyen français, je n’ai pas le droit de voter”, a déclaré Thomas Bach, interrogé par l’AFP.

Peu connue en France, Alison Saar a été choisie par le Comité International Olympique et la Ville de Paris « pour son attachement aux valeurs humanistes et de paix de l’JO » et « son souhait d’avoir une production locale afin de soutenir la » l’artisanat français et réduire l’empreinte carbone”, selon le dossier de presse.

– « ascendance africaine » –

Depuis 40 ans, son travail se concentre sur l’identité féminine noire.

“Je suis moi-même métisse donc la majorité de mon travail se concentre sur mon ascendance africaine”, a expliqué dimanche celui qui a voulu “rompre avec l’image de l’homme blanc standard que l’on retrouve dans la plupart des monuments et sculptures”.

Ses sculptures et installations, réalisées à partir de matériaux récupérés et naturels, intègrent des éléments de diverses traditions culturelles africaines, afro-américaines et caribéennes.

Parmi ses œuvres les plus célèbres figure une sculpture d’Harriet Tubman, ancienne esclave et militante anti-esclavagiste, premier monument (2008) à une femme noire à New York.

Aux États-Unis, ses œuvres ont été exposées au Metropolitan Museum of Art et au Whitney Museum de New York ainsi qu’au Lacma de Los Angeles.

Née le 5 février 1956 à Los Angeles, l’artiste est issue d’une famille d’artistes, sa mère Betye Saar connue pour ses assemblages traitant des questions de race et de genre, et son père Richard Saar, d’origine allemande, comme céramiste et restaurateur d’œuvres. d’art.

La sculpture olympique créée pour Paris-2024 est son premier projet dans l’espace public en dehors des États-Unis.

Alison Saar succède au Français Xavier Veilhan qui a créé un ensemble de sculptures intitulé « The Audience » (« Le public ») pour les JO de Tokyo en 2021.

 
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