Si à travers ces photos le photographe veut intéresser le public à ces peuples, il ne se définit pas comme un documentariste ou un anthropologue. « Bien sûr, la photo donne des informations mais elle fait aussi ressentir des émotions, une sorte de vibration. Ce sont les notions de studium et de punkt, développées par Roland Barthes », explique Piotr Zbierski, présent au vernissage ce jeudi 24 octobre. Ces œuvres visent également à interroger les relations entre nature et culture, mémoire et récit.
« Sans préjudice »
L’artiste polonais indique également que sa démarche n’était pas préméditée puisqu’il a rencontré ces populations au cours de ses pérégrinations. « Pour être honnête, c’est souvent par chance que j’ai pu les approcher. Parfois, une connaissance me donnait des indications et j’allais ensuite vérifier sur place pour avoir ma propre expérience sans préjugés. Je n’avais rien prévu», confie le jeune homme qui a débuté sa série en Indonésie avant de partir en Afrique puis en Sibérie.
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Contacter ces tribus n’a pas toujours été facile. Le photographe a connu quelques difficultés, notamment en Afrique. «Partout, vous pouvez trouver des gens qui peuvent devenir vos amis. Mais à cause du tourisme, il faut parfois prouver aux gens qu’on est différent d’un touriste. Cela signifie risquer de s’approcher très près ou d’aller dans des endroits où les Européens ne vont pas habituellement », poursuit le photographe.
Noir et blanc
Piotr Zbierski utilise principalement le noir et blanc. « C’est toujours assez naturel pour moi, cela fait partie de ma démarche depuis mes débuts. Pour autant, je ne veux pas interdire la lumière de la nature. Après tout, l’aberration de la lumière n’est qu’une conception culturelle », estime-t-il.
Horaires : Du lundi au samedi : de 10h à 19h. ENTREE GRATUITE.