Boucar Diouf et ses couleurs façonnées par les appartements du Saint-Laurent

Boucar Diouf et ses couleurs façonnées par les appartements du Saint-Laurent
Descriptive text here

Onze artistes participent à l’exposition Les couleurs de Boucar, qui comprend des œuvres réalisées à l’aquarelle, à l’huile, à l’acrylique et en techniques mixtes. Inspiré de certains écrits de Boucar Diouf, chaque tableau en met en valeur la richesse. Comme autant d’échos de ses textes, les vingt tableaux illustrent la manière particulière de l’auteur de célébrer la vie.

>>>Neuf des onze peintres participant à l’exposition Les couleurs de Boucar. (Johanne Fournier/Collaboration spéciale)>>>

«Il y a eu un travail de recherche de la part des membres du conseil d’administration pour trouver des phrases intéressantes que nous avons sélectionnées», explique la peintre et présidente du groupe Alizarin, Ariane Proulx. Sur 22 œuvres, neuf textes paraissent plus d’une fois.

Une tape dans le dos

Connu partout au Québec, le conteur, humoriste, auteur et vulgarisateur scientifique a d’abord fait sa marque à Rimouski. Titulaire d’un doctorat en océanographie de l’UQAR, il a reçu, entre autres, le Prix d’excellence des anciens de l’établissement pour son parcours exceptionnel et son implication soutenue dans le développement de sa communauté.

« Cette exposition, c’est une tape dans le dos », donne comme première impression l’ancien professeur de l’UQAR en entrevue téléphonique avec Le soleil. Les couleurs de Boucar, ce sont aussi les couleurs du Bas-Saint-Laurent que nous vous présentons. Je suis arrivé à Rimouski en 1991. Ce Boucar qu’on y raconte a été façonné par les plaines du Saint-Laurent. Rimouski est dans tout ce que je dis. C’est mon lieu de naissance au Québec car mes premiers souvenirs sont là : les odeurs, les rencontres, les gens, mon choc culturel.

Le principal intéressé a particulièrement apprécié un tableau qu’il appelle « le berger Boucar qui garde les vaches ». Il s’agit en fait d’un tableau réalisé par la peintre et productrice laitière Ariane Proulx de Rimouski. Titré Après une bonne journéel’ouvrage s’inspire d’un extrait du livre publié en 2017 intitulé Sous l’arbre à palabres, mon grand-père disait… 2.0: “Quand il n’était pas aux champs, le plus grand plaisir de mon père était de suivre son troupeau de vaches dans les pâturages.”

>>>Boucar Diouf a particulièrement apprécié le tableau réalisé par la peintre et productrice laitière Ariane Proulx, intitulé Après une bonne journée. (Johanne Fournier/Collaboration spéciale)>>>

«Je suis vraiment touché et agréablement surpris», dit le peintre quand Le soleil l’informe du commentaire de Boucar Diouf.

« Rimouski, c’est ma maison »

Boucar Diouf se dit touché par le travail d’exploration sur sa vie mené par les 11 femmes qui se sont inspirées de certains extraits de ses livres. Pour ceux qui sont restés très attachés à leur premier pays d’accueil, l’immigration est une seconde naissance.

« Les gens que l’on rencontre et les expériences que l’on vit sont très marquants », souligne le natif sénégalais. Selon lui, une partie de l’exposition présente donc les couleurs africaines et l’autre partie propose les couleurs du Bas-Saint-Laurent qui ont eu un fort impact sur l’homme qu’il est aujourd’hui.

«Quand on parle de Rimouski, c’est chez moi», estime-t-il. Je pense que c’est ce qu’expriment les artistes. J’ai beaucoup pris de Rimouski, mais j’ai laissé ma marque en m’impliquant dans plusieurs choses pendant mon séjour : ma participation au Festi-Jazz international de Rimouski, l’organisation de dîners multiculturels, l’invitation de groupes africains à l’université, l’écriture de livres. sur la diversité culturelle qui sont utilisés par les écoles. J’ai aussi fait beaucoup d’animation dans les écoles du Bas-Saint-Laurent; J’en faisais parfois 33 par an pour parler de diversité, d’inclusion, de rencontres, de partage.

“Prendre et déteindre sur les autres”

>>>Hélène Audy explique sa peinture Petite vieinspiré d’un extrait de texte de Boucar Diouf. (Johanne Fournier/Collaboration spéciale)>>>

Le savant portait, entre autres, son livre Le mystère de Kaloua dans les écoles pour sensibiliser les enfants à la diversité culturelle à travers le conte. «Je rencontre parfois des jeunes devenus adultes et qui me disent que je suis venu dans leur école», raconte l’auteur.

De plus, l’organisme Accueil et immigration Bas-Saint-Laurent utilise cet album, dont il lui a cédé les droits, afin d’offrir des formations. « C’est ça l’intégration : elle prend et déteint sur les autres. C’est prendre à l’autre et, en retour, lui donner quelque chose. Tout le monde se retrouve chez l’autre.

Comme sa belle-famille habite Matane, Boucar Diouf visite assez régulièrement Rimouski. « Sur la route vers Matane, je reste souvent à Rimouski, où je me déplace pour rencontrer des gens de l’université. Je pars ensuite pour Matane.

S’il éprouve un grand sentiment d’appartenance à ce territoire, c’est aussi parce que son épouse et gérante, Caroline Roy, est née à Sainte-Anne-des-Monts et a grandi à Matane.

Boucar Diouf ne pense pas pouvoir visiter l’exposition avant la fin puisqu’il est actuellement en tournée. Il demande toutefois à d’anciens collègues de travail, les professeurs Pierre Rioux, Michel Gosselin et Pierre Blier, de lui décrire l’exposition. Il leur a même demandé d’enregistrer une vidéo et de la lui envoyer.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Musée du Film Kawakita : Chantal Stoman : Ōmecitta – .