Brancusi au Centre Pompidou, dans l’intimité d’un géant de la sculpture


120 sculptures sont rassemblées – une précédente rétrospective Brancusi en France a eu lieu en 1995, mais elle n’était pas si riche en nombre de pièces.

Audrey Laurans/Centre Pompidou

Pour commencer, quelques conseils. La rétrospective que le centre Pompidou consacre à Constantin Brancusi (1876-1957) depuis le 27 mars est sans surprise une réussite, il y a des fous, elle se déploie certes sur des surfaces assez spacieuses (niveau 6 du centre) pour éviter une sensation d’asphyxie . Mais si vous souhaitez le découvrir lors des rares moments où l’affluence ralentit, sachez que des animations nocturnes sont proposées tous les jeudis jusqu’à 23 heures. La bonne idée peut être d’arriver ce jour-là à partir de 19 heures. Il est également recommandé, de pour éviter les mauvaises surprises, réserver à l’avance sur Internet.


« Les Oiseaux » de Brancusi, exposés devant une vue éblouissante sur Paris depuis le sixième et dernier niveau du Centre Pompidou.

Audrey Laurans/Centre Pompidou

Venons-en à l’exposition elle-même, une rétrospective au sens superlatif du terme, au risque de donner l’impression d’ensevelir le visiteur sous un déluge d’informations. 120 sculptures, mais aussi plus de 300 lettres, photos, dessins… Il faudrait y passer une journée pour en apprécier toutes ses dimensions.

Arrivé en France en 1904

Le parcours s’organise en 11 salles, qui rayonnent autour de l’impressionnant atelier reconstitué de l’artiste. Elle met en lumière à la fois la trajectoire du sculpteur roumain – qui traverse l’Europe à pied en 1904 pour s’installer à Paris et fait une partie de son apprentissage auprès de Rodin avant de s’émanciper – et ses nombreuses influences (architecture roumaine, arts premiers, sculptures antiques…), ses de multiples liens avec ses contemporains (Duchamp, Modigliani, Miro, Cendrars…) et bien sûr son processus créatif. Le choix de la taille directe, la nouvelle importance accordée au socle, la simplification et la géométrisation des lignes, le travail sur les séries (magnifiques « visages » notamment).

Il définit la sculpture comme « une forme en mouvement ». Quand Brancusi sculpte des oiseaux dans le bronze ou le plâtre, telles des apostrophes tendues dans une grâce infinie, c’est l’envol, l’élan qu’il veut capter.

« Brancusi », centre Pompidou, jusqu’au 1euh Juillet, tous les jours de 11h à 21h sauf le mardi, nocturne le jeudi. 14 € à 17 €. www.centrepompidou.fr

 
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