Invité du journal télévisé dimanche 22 décembre, le sénateur non-indépendantiste Georges Naturel s’est voulu rassurant sur les aides financières promises par l’Etat et suspendues au vote du budget 2025 à Paris. Mais il est urgent de débloquer des fonds, de réformer, d’avancer dans les discussions sur l’avenir institutionnel et de résoudre la question provinciale.
Il y a une urgence budgétaire. Les 27 milliards que l’Etat doit encore verser à la Nouvelle-Calédonie »permettra aux collectivités de tenir le coup en janvier, mais à partir de février, les choses vont se compliquer« Si aucune disposition d’urgence n’est adoptée, reconnaît le sénateur non indépendantiste Georges Naturel. Il était l’invité du journal télévisé du 22 décembre.
Paris n’ayant pas voté son budget 2025, le prêt garanti de 119 milliards de francs est suspendu. Il “n’était pas légalement possible» de l’inclure dans la loi spéciale votée le 20 décembre, indique le sénateur. L’élu espère qu’il en sera question en janvier. C’est en tout cas »il est urgent de trouver des arrangements pour soutenir la Nouvelle-Calédonie», souligne-t-il.
Tout en essayant de rassurer : «Il faut voir les choses avec pragmatisme. En 2024, nous avons obtenu 55 milliards malgré la dissolution et quatre Premiers ministres. L’État sera toujours là pour nous soutenir.»
Elle pourrait même accepter de transformer les prêts en subventions si des réformes sont mises en œuvre pour réduire la dette du territoire, comme le demande Paris en échange de l’aide. “J.et pense que ça va arriver à partir du moment où nous avons engagé un certain nombre de réformes et avanceet sur notre avenir institutionnel.“
Un certain nombre d’élus locaux sont en campagne, ils ne peuvent donc pas dévoiler leurs positions, ce qui biaise forcément le débat politique.
Concernant les discussions sur l’avenir institutionnel, le sénateur estime qu’elles sont ralenties par l’échéance des élections provinciales, qui doit se tenir au plus tard en novembre 2025. “Un certain nombre d’élus locaux sont en campagne, ils ne peuvent donc pas dévoiler leurs positions, ce qui biaise forcément le débat politique.»
Il est favorable à l’organisation d’élections »le plus tôt possible pour peut-être clarifier la situation». Car, c’est certain, les lignes politiques vont bouger. “Nous aurons des surprises. De nouveaux mouvements apparaîtront inévitablement.»
“Il va falloir faire un choix, et c’est à l’Etat, à un moment donné, de prendre des décisions», dit-il.
Un accord doit être trouvé avant le 31 mars.Il faut essayer de trouver une nouvelle dynamique», préconise également l’élu.
Une dynamique sur laquelle la société civile, le monde économique et les quatre parlementaires calédoniens peuvent peser, défend-il. Alternative à «la méthode Lecornu/Darmanin», qui, centré sur les échanges avec les formations politiques calédoniennes, «a prouvé ses échecs ».
Il exhorte également les élus indépendantistes à trouver une position commune. “En tant que parlementaires, nous discutons, mais sur le terrain, il faut que les choses avancent. Nous avons besoin d’interlocuteurs.»