Après Ciel plein en ce début de semaine, c’est désormais au tour de notre lauréat du prix Elbakin.net 2024 du meilleur roman fantastique jeunesse traduit de se dévoiler un peu plus ! Son brillant roman Le plus grand a conquis sans réserve l’enthousiasme du jury. Son auteur, Davide Morosinotto, a répondu aux questions de notre entretien de remise de prix
! Merci à lui, à son agent Rosamaria Pavan et aux éditions École des Loisirs.
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L’entretien
- Vous avez déjà publié une cinquantaine de livres jeunesse, dont une dizaine traduits en français. Sauf Le plus grand bien sûr, lesquels recommanderiez-vous à nos lecteurs pour découvrir votre travail ?
- C’est une question difficile, car plus que les livres, cela dépend des goûts de celui qui les lit. Bien sûr, j’ai beaucoup d’affection pour celui que j’appelle le
trilogie de rivières
: trois romans qui racontent des histoires complètement différentes et autonomes, mais qui ont un fil conducteur qui les unit. Ce sont Le célèbre catalogue Walker & Dawn, La lumière éblouissante des deux étoiles rouges et La fleur perdue du chaman K. (En France, ces trois romans sont disponibles sous forme Le plus grand published by L’École des Loisirs, translation by Marc Lesage, Editor’s note).
- Comment présenteriez-vous Le plus grand à quelqu’un qui n’a pas encore eu la chance de le lire ?
- Saviez-vous que le plus grand pirate de l’histoire de l’humanité était une jeune Chinoise qui, très jeune, alla jusqu’à commander une flotte de plus de trois cents navires, et qui devint si puissante qu’elle menaça même l’empereur ? C’est son histoire.
- Qu’avez-vous particulièrement apprécié dans le personnage historique de Ching Shih, dont s’inspire votre héroïne ? Avez-vous beaucoup fait de recherches sur elle et son époque ?
- J’ai fait beaucoup de recherches, de manière assez maniaque… chaque fois que dans le roman je parle d’une rue, elle a réellement existé, et à peu près telle que je la décris. Je dois cependant dire que le personnage historique de Ching Shih n’était pas si important pour moi. La piraterie, en réalité, est une affaire plutôt violente et brutale. Comme les arts martiaux par exemple. Ce qui m’a intéressé, c’est la façon dont la poésie peut transformer cela en magie où nous pouvons courir sur l’eau et nous défier avec des vagues d’énergie. Je ne voulais pas de vrais pirates, bref… je voulais un rêve. je voulais Une pièce.
- L’héroïne, Shi Yu, n’est pas toujours sympathique ; elle ne doute jamais de sa victoire et se montre parfois cruelle et impitoyable. C’est pour cela qu’on l’aime, mais est-ce compliqué d’écrire un roman pour enfants centré sur un personnage aussi moralement ambigu ?
- Je dois dire la vérité : ce roman a été incroyablement facile à écrire. C’est-à-dire que j’ai pris beaucoup de -, environ trois ans, pour étudier la Chine, ses histoires et ses mythes. Mais après, quand je me suis assis devant mon ordinateur pour commencer sérieusement à écrire le livre, je n’avais pas une idée très précise de l’histoire… Je savais que Shi Yu allait être le meilleur, je ne savais pas comment elle y arriverait. Et elle s’est assise à côté de moi, elle m’a souri, elle m’a dit
Vous ne savez pas comment on devient pirate, mais moi si.
C’est elle qui a pris les commandes de l’histoire, elle qui a tout décidé. Je viens de la suivre.
- Pourriez-vous nous parler de vos projets en cours ou de vos prochaines sorties ? Peut-être de nouvelles traductions prévues en français ?
- Les livres sont un long processus qui demande beaucoup de patience. Il y a donc toujours un bon laps de - entre le moment où je travaille réellement sur une histoire et le moment où elle atteint les lecteurs. Actuellement, j’écris un nouveau livre qui se déroulera à New York et, si tout se passe bien et que j’arrive à le terminer, il sortira en Italie mi ou fin 2025. Ce qui veut dire qu’il arrivera en France vers 2027, je croire. En mars de l’année prochaine, par contre, apparaîtra à la maison La peur du lion (je ne connais pas encore le titre français) (littéralement
la peur du lion
NDT), un livre très spécial que j’ai écrit avec ma sœur. Chiara est une spécialiste du comportement animal.
Dans le livre, nous parlons un peu de ses recherches et de la façon dont la peur, qui nous fait juste… peur, est en réalité très importante pour maintenir l’équilibre de la nature.
- Souhaitez-vous faire passer un message à nos lecteurs qui ne sont pas encore convaincus qu’il faut absolument découvrir Le plus grand ? Ou à ceux qui l’auraient adoré ?
- Je suis un écrivain
professionnel
depuis longtemps, et comme vous le disiez au début de cet entretien, j’ai écrit beaucoup de livres. Si vous me demandez d’en choisir un et un seul, je dirai Le plus grand. Je ne sais pas s’il a plus de succès ou meilleur que les autres, mais la vérité est qu’il a été écrit à une période particulièrement sombre et difficile de ma vie, et la force de Shi Yu m’a aidé à échapper à mes soucis. C’est ce que, à mon avis, les histoires réussissent à faire de - en -. Alors j’espère qu’il vous plaira, ou qu’il pourra vous donner un coup de main aussi !
- Merci d’avoir répondu à nos questions !
Commentaires recueillis et traduits par Izareyael
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