(AOF) – Renault (+0,04% à 46,84 euros) affiche une des rares hausses du CAC 40, ce qui lui permet de conforter sa place parmi les plus fortes hausses de l’année au sein de l’indice : 28,52%. Le constructeur automobile est encouragé par les informations de l’agence de presse taïwanaise CNA selon lesquelles Jun Seki, un ancien cadre de Nissan qui dirige désormais la division véhicules électriques du fabricant d’électronique Foxconn, serait en France pour discuter d’un éventuel rachat. parts du constructeur français dans Nissan Motor.
Ces négociations interviennent après l’émergence mardi soir de rumeurs de discussions entre Nissan et Honda visant à approfondir leur coopération, voire à envisager une fusion. Citant des sources proches du dossier, Bloomberg a déclaré hier que Renault était ouvert à ce que Nissan Motor poursuive les négociations de fusion avec Honda Motor, le constructeur français cherchant à se protéger de la crise qui frappe son partenaire de longue date.
Suite aux dernières cessions par Renault de titres Nissan ainsi qu’à l’annulation des actions acquises dans le cadre de ces rachats par son partenaire japonais, la participation de Renault dans le capital de Nissan s’élève à 35,71 %. Le groupe français est son premier actionnaire. UBS cite un article du Financial Times publié fin novembre selon lequel Nissan cherchait un actionnaire à long terme pour remplacer une partie de la participation de Renault, le Français serait prêt à vendre une partie de ses actions à Honda.
Une fusion Honda-Nissan “recréerait une voie de sortie pour Renault”, a déclaré hier Jefferies, qui envisage une hausse du cours de l’action Nissan ainsi qu’une plus grande liquidité provenant de la vente des actions Nissan par Renault. Le « petit risque » que perçoit le courtier est le scénario dans lequel Renault détiendrait une participation réduite et illiquide dans une nouvelle entité sans influence.
Un géant taïwanais actif dans l’industrie automobile
Connu pour être le sous-traitant d’Apple en Asie, Foxconn s’est déjà entendu avec un constructeur automobile pour s’attaquer au marché de l’électrique : il a créé en juin 2023 avec Stellantis une joint-venture à parts égales baptisée SiliconAuto et dédiée à la conception et à la commercialisation d’une gamme de semi-conducteurs destinés à alimenter l’industrie automobile à partir de 2026, en réponse à la demande croissante de fonctionnalités et de modules logiciels, notamment pour les véhicules électriques.
Les produits de SiliconAuto fourniront notamment STLA Brain, la nouvelle architecture électrique/électronique et les logiciels de Stellantis.